Il était environ 11 heures du matin quand j’atteignis le quai d’embarquement du bateau qui devait me conduire à Louqsor. C’était un très beau bateau de croisière conçu pour la navigation sur une rivière calme comme le Nil. Contrairement à plusieurs des navires qui font régulièrement cette croisière, le mien était plutôt petit. Il ne devait pas accommoder plus d’une centaine de passagers. Mais, pour ce que je qualifiais déjà « ma croisière », il était loin d’être complet. Une soixantaine de personnes seulement prenaient place à bord. Ce serait donc encore plus chouette ainsi. Les passagers étaient presque tous des Français qui faisaient la croisière aller-retour Louqsor-Assouan. . Pour ma part, je ne faisais qu’un seul itinéraire. Les tables dressées pour six personnes avaient donc été préalablement retenues pour eux et je me retrouvais seul, assis isolément à une table pour six. Ma solitude fut toutefois de courte durée car deux jeunes hommes, grands et parfaitement blonds, avec un profil et un style qui auraient plu à Hitler (ils semblaient de purs Ariens) furent invités par le maître d’hôtel à prendre place à ma table. Deux jeunes femmes s’ajoutèrent, l’une d’elles était mignonne. Quelle chance! Je m’attendais au pire. Tous me saluèrent poliment. Les deux garçons, et les deux filles, commencèrent à converser dans une langue dont je n’avais aucune idée de la provenance. J’ai su plus tard que les garçons étaient Suédois et les filles qui étaient danoises parlaient étrangement le danois. Quand le service commença, j’ai tenté de leur parler en Anglais pour «briser la glace» et pour ne pas rester isolé durant quatre jours à table. Tous le parlaient parfaitement bien, et même beaucoup mieux que moi. Je venais donc d’améliorer l’atmosphère de ma croisière. L’un des deux garçons, qui disait s’appeler Brian, curieux prénom pour un Suédois, était vraiment, et de loin, le plus beau. Il s’avéra aussi être le plus tendre, le plus réservé et le plus timide également.
L’autre, dont je ne me souviens plus du prénom, était loquace, curieux et charmant mais terriblement coincé, affichant des idées de droite et des principes moraux un peu dépassés pour quelqu’un de son âge. La conversation fut d’abord faite, comme toujours, de banalités. J’ai su qu’ils habitaient Stockholm, qu’ils étaient venus en Égypte un peu pour des vacances, ayant obtenu de leur superviseur de stages en Israël, une bonne douzaine de jours de repos après avoir travaillé durant deux mois presque sans congé. Ils étaient allés jusqu’à Abou Simbel et, comme moi, étaient sur leur remontée vers le Caire. Ils étaient deux bons copains. Je comprenais mal qu’ils fussent si mal assortis quant au caractère. J’ai compris plus tard quelle sorte de complicité les rapprochait. Brian ne me parlait presque pas mais il me regardait avec beaucoup de douceur. L’autre, que l’on va nommer Alan pour les circonstances, avait l’air froid mais n’arrêtait pas de me questionner sur ma vie en général, sur mon travail, sur ma vision des choses tant philosophiquement, politiquement que socialement. Ce sont ses propos qui m’ont permis de me rendre compte qu’il était de droite et même un peu fasciste sur les bords. Nous nous quittâmes sur l’évidence que notre prochaine rencontre aurait lieu inévitablement le soir même autour de cette même table_ ce qui nous fit rigoler_ et que ce serait sans doute aussi agréable que ce midi_ ce qui nous fit sourire. Le repas du soir, bien arrosé de vin (les bateaux touristiques échappent aux règles sur l’alcool qui prévalent en Terre d’Islam), fut véritablement très agréable. On le prolongea. Quand il ne resta plus que nous dans la salle à manger, on songea à monter sur le pont pour s’allonger dans les transats et respirer l’air du Nil et du désert durant la nuit. C’était délicieux et ultra sensuel! J’aurais tellement voulu être dans les bras de quelqu’un pour savourer davantage ce moment. Voir les djebels rocheux s’avancer parfois de l’horizon et le découper par une sorte de ligne brune et bleue qui semble imiter, dans les cieux, le mouvement lent des petites vagues du Nil, tout cela me plongeait dans des temps immémoriaux où ce pays de sable et de roc, traversé par une rivière, était la terre d’une très puissante nation, voire une civilisation, dont la longévité dans le temps se mesure en millénaires. Mais, en même temps qu’elle semblait évanescente et légère dans ses mouvements, cette ligne sombre était menaçante parce qu’on sait qu’elle est constituée par un rocher inaccessible de front.
Je fis part à mes deux compagnons de mes sensations presque contradictoires. J’étais émerveillé par le spectacle des rives du Nil durant la nuit. Sincèrement, je songeais aussi à tout ce que j’avais fait justement sur ces mêmes rivages du Nil, quelques jours plus tôt, avec mes compagnons de felouque. Je leur dis que j’étais triste aussi de ne pas pouvoir prolonger ni partager ces beaux moments dans les bras de quelqu’un avant de m’endormir. Timidement, Brian rougit. Alan le regarda fixement, puis, prudemment, ajouta sur le ton de la blague pour être en mesure de se reprendre si je le prenais mal : « Nous, on ne vit pas ce déchirement. On passera la nuit dans les bras l’un de l’autre ». Jouant le naïf, je dis : « Non! Pas vrai! Vous êtes ensemble? Je ne l’aurais pas cru. Vraiment? » En fait, je n’en étais pas certain du tout. Brian était de plus en plus rouge et Alan ajouta : « Non! Pas vraiment ensemble. Nous avons chacun une petite amie à Stockholm. Mais elles sont loin d’ici et on est des mecs. Faut bien faire quelque chose pour ne pas imploser. Alors, on a mis au point quelques jeux. Voilà tout! En Israël, la situation est guère plus facile qu’ici pour se taper des filles. Alors, on a développé nos propres petits plaisirs. » Je leur ai répondu que leur honnêteté me touchait et qu’en guise de partage de vérités, je leur raconterais une histoire récente. Et je leur ai raconté, presque en détails, mes aventures sur le Nil avec mes compagnons de felouque en précisant que la nostalgie était au cœur de ma tristesse présente en revoyant, du pont de ce bateau, les mêmes rives qui avaient abrité mes ‘amours’ récentes. Mes deux compères écoutaient avec la salive aux commissures des lèvres. Faut dire que j’éprouvais un plaisir évident à les réchauffer. La lumière des petites lanternes qui éclairaient le pont du navire faisait des ombres avec les plis du pantalon blanc d’Alan et je voyais clairement une bosse évidente sous la braguette. À la fin de mon récit, après un long moment de silence, Alan regarda Brian puis se tourna dans ma direction en disant : « C’est super bandant ton histoire. Écoute! Si tu ne veux pas rester tout seul cette nuit, et si tu as envie de partager nos jeux, tu peux venir passer quelque temps avec nous dans notre cabine. Mais, je te préviens, tu dois être ouvert à toutes sortes de fantaisies. Brian et moi, on a des jeux très personnels. » Sans savoir en quoi consistaient ces jeux, j’étais tout de suite preneur uniquement par le fait qu’ils avaient l’air étranges, inconnus et mystérieux. J’acceptai tout de suite et je leur dis que généralement j’étais ouvert à beaucoup de choses.
Alan riait en se mordant les lèvres de plaisir anticipé et Brian baissait la tête, tout rouge encore, n’osant pas me regarder en face. Après un assez long moment de silence à contempler l’horizon, Alan donna le signal du départ et on s’achemina tous les trois vers la cabine que Brian partageait avec Alan. Elle était plus grande que la mienne étant donné qu’ils étaient deux voyageurs. On leur avait concédé une cabine de pont, beaucoup plus spacieuse que la mienne, bien que la mienne fut correcte et très confortable pour une seule personne. À peine étions-nous à l’intérieur qu’Alan, sur un ton qui ne tolérait aucun retard, ordonna à Brian de faire ce qu’il devait faire. Ce dernier, qui n’avait toujours pas dérougi complètement, reçut une seconde poussée d’écarlate sur les joues. Il prit un sac dans une valise et se retira dans la salle de bain. Sans perdre un instant, Alan se déshabilla et m’indiqua que je devais faire la même chose. On se retrouva tout nu sauf qu’on n’enlevât pas le slip. Alan paraissait tout contrôler et précisa que je devais le garder. Brian sortit bientôt de la salle de bain, rouge de honte cette fois-ci et non pas de timidité. Il portait un sous-vêtement de femme en nylon transparent qui laissait voir son sexe bandé que le pré-jus avait commencé à souiller. Il portait aussi des bas de nylon de femme retenus sur la cuisse par des jarretelles de cuir attachées à une ceinture de cuir mince et décorée de breloques et de fantaisies féminines. Il avait mis du rouge sur ses lèvres et du rimmel à ses cils. J’ai failli éclater de rire, mais Brian avait l’air si troublé que mon rire eût provoqué une syncope, du moins semblait-il en être au bord. Alan lui ordonna de venir vers nous en imitant la démarche d’une gonzesse de rue. Nous étions tous les deux, Alan et moi, étendus chacun sur un des lits jumeaux de la cabine et Brian s’avançait entre les deux lits en se déhanchant d’une manière d’autant plus grotesque que cela ne lui convenait pas du tout. Brian était un très beau mâle. Il avait un ‘body’ à faire courir les photographes de revues porno. Le voir ainsi, humilié et dénaturé, c’était nécessairement grotesque. J’avoue que cela ne m’excitait pas du tout et, nonobstant la déclaration péremptoire que j’avais faite sur le pont d’être ouvert à toutes sortes d’expériences sexuelles, je me serais réfugié dans ma cabine, les abandonnant à leurs jeux vraiment très curieux.
Mais, étrange réversibilité des choses du monde, et surtout des choses du cul, tout à coup, voyant Alan se caresser et bander fortement devant les mouvements de Brian, j’ai commencé à ressentir un titillement dans mes couilles et la queue me remonta sur le ventre. Brian parut rassuré quand il me vit bander. La rougeur diminua un peu. La syncope était évitée. Alan lui ordonna alors de s’occuper de nos slips et de les lécher jusqu’à ce qu’ils soient devenus transparents de salive et de pré-jus. En hôte poli et hospitalier, Alan ordonna à Brian de commencer par moi. Voir ce mâle magnifique, vêtu en pute de bas étage, me lécher le slip et me mordiller la queue pour lui faire couler un peu de son jus, c’était, de minute en minute, de plus en plus excitant. Alan se régalait du spectacle. Quand mon sous-vêtement fut bien humide, Alan demanda à Brian de me l’enlever avec ses dents et de bien laver ma queue et ma poche avec sa langue. C’était un ravissement. Il travaillait en vrai professionnel du sexe, ce que son accoutrement contribuait à renforcer comme si, tout à coup, « l’habit faisait le moine ». Il changea de partenaire et alla honorer Alan pendant que je me masturbais en regardant le spectacle. Quand nos queues furent bien lavées par la bouche de Brian, Alan reprocha à ce dernier son manque d’habileté à retirer son slip avec ses dents. Il n’avait pas trouvé cela aussi doux que la fois précédente. Cela lui valait donc une punition qu’il recevrait immédiatement. Soumis, Brian déposa son torse sur le lit, souleva ses fesses éblouissantes de beauté et exposa son cul relevé au pied du lit. Alan, pendant ce temps, était allé chercher une lanière de cuir dans la valise. Il me demanda de m’étendre sur le lit, les jambes en l’air, le cul à la hauteur de la bouche de Brian qui allait devoir me le lécher pendant qu’il recevrait la fessée d’Alan. J’avais perdu toutes mes réticences et cette folle situation me faisait bander au max. Le souffle de Brian sur mon cul, l’entendre me le sniffer d’abord, absorbant toutes mes petites odeurs personnelles, puis le lécher ensuite pour en déguster toute la saveur originale, ça me conduisait aux nues.
Je ne me branlais pas malgré l’envie folle de le faire parce que j’aurais joui tout de suite. À cette sensation tactile de la langue de Brian sur mon cul, s’ajoutaient les claquements de la lanière se rabattant périodiquement sur ses fesses et les petits cris étouffés de Brian, étouffés parce qu’il avait la langue dans mon trou, tout cela créait un environnement sonore ultra excitant. J’étais étonné de prendre du plaisir à ce genre de situations. Moi, d’ordinaire si doux et pas du tout agressif. C’était la première fois aussi que, mis à part les gémissements pré-éjaculatoires, je constatais le pouvoir érotique des sons. Après une bonne vingtaine de coups, la lanière avait besoin de se reposer. Alan s’installa dans la même position que moi sur l’autre lit et ordonna à Brian de venir lui manger le cul comme il me l’avait, tout cela pour le remercier des coups de lanières qu’il avait si gentiment reçus de la part de son maître. Alan râlait pendant son léchage et moi je bavais devant ce spectacle. Satisfait du travail de son pupille, Alan me demanda la partie du corps de Brian que j’aimais le plus. Je ne savais que répondre car il était beau de partout. Finalement, après avoir expliqué les raisons de mon hésitation, je me résolus à conclure que son cul, au sens général, c’est-à-dire tout son fessier, était ce qui m’excitait le plus, surtout retenu comme il l’était dans un slip de femme en nylon transparent. Alan me demanda si je souhaitais lui rendre hommage à son beau fessier. Cela me donnerait alors le droit de lui retirer sa petite culotte. Je commençais ma phrase pour demander à Brian ce qu’il en pensait quand la voix sèche et forte d’Alan me rappela à l’ordre me disant que Brian ferait comme on le lui dirait et non pas comme il pouvait le souhaiter, s’il pouvait encore avoir le droit de souhaiter quelque chose. Sexuellement, il était son esclave. Pour le reste, dans la vie, il était son meilleur ami. Il m’avertit que Brian ne s’était pas lavé depuis deux jours. C’était une punition et une humiliation qu’il lui avait imposée. Il savait que Brian souffrait de sentir mauvais ou malpropre. C’était donc très humiliant pour lui, voire très excitant pour les deux, de lui faire vivre ce qu’il abhorrait le plus. J’avais remarqué qu’il sentait fort et un peu négligé, même à table. Chacun de ses mouvements pour prendre un plat de service par exemple, ou pour avaler son café, dégageait une subtile fragrance, parfois pas subtile du tout.
Il sentait des aisselles et de l’entrejambe; ce qui était paradoxal pour un si beau garçon toujours bien peigné et vêtu avec élégance. Il bougeait donc toujours avec une lenteur excessive pour éviter que le vent qu’il déplaçait en marchant ou en faisant un mouvement trop rapide, ne propageât dans l’entourage des miasmes dont il rougirait et qui susciteraient en lui une honte terrible. Je comprenais mieux pourquoi maintenant je lui trouvais une démarche si féline. On aurait dit un grand fauve. En réalité, il en avait aussi l’odeur et la tignasse dorée. Si la cabine était déjà envahie d’une odeur de gars, cela n’était rien en comparaison du cul de Brian quand on s’en approchait. C’était poignant à la gorge. La chaleur augmentait la fermentation et les bactéries s’en donnaient à cœur joie. Aussi tentant que soit le cul de Brian, je savais que je n’arriverais pas à le lécher. Le sentir c’était très excitant, mais y goûter! Ce n’était pas comme pour un pénis. Quand on arrive, par exemple, à dépasser la première répugnance provoquée par une odeur un peu forte, en sachant que le goût sera de loin bien supérieur et différent de cette odeur, on arrive à surmonter une première répugnance. Mais je ne pourrais pas faire la même réflexion pour un cul sale. Alan comprit mon malaise et le partagea. Il me recommanda de laver moi-même le cul de Brian, ce qui constituait une autre humiliation pour lui. Je m’appliquai amoureusement à mon travail. Je parcourais tous les coins et recoins. Il me semblait que les odeurs qui remontaient de son cul, tout en le lavant, me révélaient sa timidité et sa douceur. Je l’aimais. Il me faisait penser à mon beau soldat, Dave, de Biloxi (voir la nouvelle : Bons baisers d’Alabama). Quand le nettoyage fut terminé, j’ai enfoncé ma face entre ses deux fesses et j’ai emmagasiné toutes les saveurs restantes comme autant de raretés introuvables qu’on me laissait subitement choisir sans restriction. Alan me regardait faire en se masturbant lentement. Il semblait prendre son pied.
Quand je me suis senti repu, Alan proposa qu’on bouffe chacun un pied de Brian à-travers ses bas de nylon. Cette idée saugrenue au début, m’apparut ensuite comme une fantaisie superbe. Allongé, Brian sachant ses pieds également mal lavés, avait terriblement honte. Alan s’en amusait et je me suis rendu compte que moi aussi ça m’amusait; serais-je en train de devenir sadique? Finalement, quand nous eûmes bien profité de son corps, Alan remercia Brian de sa collaboration et proposa qu’on se masturbe ensemble tout en se regardant. Il ne me fallu pas beaucoup de temps pour sentir la jouissance monter en regardant ces deux jeunes hommes, grands et forts, beaux spécimens suédois, avec une queue superbe tous les deux, se branler avec passion et abandon devant mes yeux. Je crois que ma présence contribua aussi à les conduire plus rapidement à l’orgasme. Presque en même temps, on ouvrit les écluses et nos giclées de foutre allèrent de tous les côtés pour nous asperger l’un l’autre sans distinction ni choix. Satisfait de ce début de nuit, j’ai regagné ma cabine après avoir remercié grandement mes deux copains. Brian était redevenu plus normal et plus confiant au cours de la conversation qui a suivi notre baise. Alan était moins acide et plus chaleureux. Reconnaissant des plaisirs qu’il venait de nous procurer, Alan autorisa Brian à prendre une douche, à se bien savonner et à se parfumer. C’est une fleur sauvage qui sortit de la douche; une fine fragrance de jasmin le suivait dans la pièce. Il paraissait heureux de son nouvel état olfactif. Le jour suivant, nous avons repris nos jeux sexuels; une fois nous nous sommes bien amusés au milieu de l’après-midi durant la sieste. Alan voulait que je sois celui qui joue le rôle d’esclave. Je ne m’y résolvais pas. C’est seulement une semaine plus tard à Louqsor que j’ai accepté de jouer ce rôle.
La douceur de la peau de Brian, son odeur très particulière, même quand il était propre et fraîchement douché, cette odeur de timidité que j’avais perçue, lors de notre première rencontre, derrière les relents de sueur sale, cette odeur me troublait profondément. Je ne sais pas pourquoi, elle réveillait en moi de vieilles images qui n’arrivaient pas à se préciser dans ma mémoire. L’odorat étant le plus vieux des sens chez les mammifères, il est directement situé, dans le cerveau, près du lobe limbique où se conservent les souvenirs les plus anciens. On parle de « mémoire d’éléphant » précisément parce que son appendice nasal lui permet de capter et d’enregistrer les moindres variantes dans l’environnement olfactif. L’animal se souvient de tout ou presque. Notre cerveau aussi enregistre et associe odeurs, sensations et souvenirs. Reste à trouver le moyen ou l’occasion de les faire sourdre à nouveau. L’escale à Edfou me rappela les délicieux souvenirs de Kom Ombo que j’ai partagés en détails avec mes nouveaux compagnons. Cela les excita tellement que le retour à bord fut célébré par une intense session de masturbation et de léchage de bite. L’escale à Esna ne fut pas aussi glorieusement célébrée, mais ce fut un beau moment de bonheur, de fraîche camaraderie et de joie de vivre. Alan avait perdu complètement sa sécheresse et sa sévérité. Brian devenait plus sûr de lui et imposait davantage son point de vue. Mais c’était toujours fragile. Quand Alan se souvenait qu’il était sexuellement le maître, Brian s’inclinait et redevenait temporairement timide et soumis. À notre descente du bateau à Louqsor, nous avons convenu d’habiter le même hôtel. Même si nos intérêts touristiques allaient peut-être diverger, nous aurions ainsi la possibilité de nous retrouver en soirée. C’est donc avec une grande allégresse et ravis de la magnifique croisière qui s’achevait, que nous avons franchi la passerelle pour se diriger vers l’hôtel que nous avions repéré dans le guide.
À suivre…….Prochain épisode : Les « obélisques » de Louqsor Alexandre
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