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La Cave

by Christian Berlioz


LA CAVE Se promener seul, à demi nu, dans la lande… Quelle imprudence! Pas de crainte pour les infections, un abcès de la fesse se soigne très bien. Il essaya de se soustraire à mon traitement de choc, mais en vain. L'injection de Droleptan et de Valium était terminée avant même qu'il prît conscience qu'une aiguille venait de lui instiller en intramusculaire un sédatif plus que puissant. Merveilleuse compétence que celle de la médecine d'urgence! Je m'étais écarté avant qu'il ne se retourne, et le laisser courir un moment derrière moi ne fit qu'accélérer la diffusion du produit. Moins de deux minutes plus tard il chancelait déjà puis il s'écroula sur la dune, emporté par Morphée. Je disposais d'au moins une heure avant qu'il ne se réveille. Quand on est jeune, musclé et beau il vaut mieux s'assurer que je ne traîne pas dans les parages, surtout à une heure tardive où les témoins se font rares. J'emportai ma victime dans mon quatre quatre, le hissai comme je pus à la place du mort (le salaud faisait son poids!) et pris la route de mon repaire. Il se retrouva bientôt avec les autres, cinq garçons, entre vingt et trente ans, qui tous avaient commis cette même audace que de s'exposer à ma convoitise. La cave de mon manoir, parfaitement isolé des village voisins, était un lieu de détention idéal. Nulle indiscrétion à craindre, une armée de dogues allemands défendaient le territoire. Aucun risque d'être entendu. Moi-même, dans mon salon, je ne percevais rien des cris et des lamentations qui envahissaient la cave voûtée où mes prisonniers se trouvaient enchaînés. Bien sûr on avait signalé des cas de disparitions, et la police était troublée de ce que tous ces cas eussent en commun de concerner des hommes jeunes, de grande beauté, adeptes du culturisme ou au moins sportifs confirmés. Certains étaient déjà mariés et père de famille et l'homosexualité ne semblait pas un facteur déterminant. Cependant il devint vite clair que ces enlèvements étaient le fait d'un homosexuel, pour le moins pervers. Quoique rien ne me désignât comme suspect les forces de l'ordre me rendirent plusieurs fois visite, avec tout le respect dû à mon rang de médecin. Pantins naïfs… Simple routine, avaient-ils dit… Je les avais même invités à visiter les caves de l'aile droite du manoir, leur offris, leur mission accomplie, de déguster avec moi une des meilleures bouteilles soigneusement conservée ici. Mais il ne surent jamais rien de la cave de l'aile gauche ni des moyens pour y accéder. Rien ne ressemble autant à une bibliothèque qu'une autre bibliothèque, surtout si un calfeutrage épais dissimule efficacement l'escalier qui se trouve derrière, précaution élémentaire… Bibliothèque opaque à la percussion, mécanisme d'ouverture situé un étage plus haut, les malheureux détectives n'avaient aucune chance de percer le mystère. D'ailleurs il reste entier, même pour moi qui l'ai découvert par pur hasard, en dépoussiérant une vasque d'albâtre posée sur la cheminée de la chambre d'hôte. Ah, cette cave de l'aile droite! Une croix de Saint André, une table de dissection… et des mâles entièrement nus, pieds et mains liés, beaux à damner un ange… Certains refusaient toute nourriture, les ingrats. Je me voyais alors contraint de les gaver comme des oies, par voie intraveineuse ou à l'aide d'une sonde gastrique. Je voulais les maintenir en forme mes petits chéris, afin qu'ils soient en mesure de supporter les sévices que je leur destinais. C'est dans la torture que je trouve mon plaisir, et dans l'horreur d'autrui à la vision de cette torture. Six garçons me paraissait suffisant pour passer de la première phase, celle de l'enlèvement et de la séquestration, à la seconde, celle du passage à l'acte. Mais quel acte! Pas question bien entendu d'obtenir leur consentement pour se défaire de leurs chaînes et se laisser immobiliser sur la table ou sur la croix. Mais j'ai déjà dit quel remède j'employais pour vaincre toute résistance. Hervé fut ma première expérience. Anesthésié par le Droleptan je n'éprouvais guère de difficultés pour l'allonger sur la table. Les bras et les cuisses écartés, les poignets et les chevilles liées sous la table, toute velléité de mouvement de sa part était plus que compromise. J'attendis tranquillement qu'il recouvre ses esprits pour passer aux choses sérieuses. Pour lui j'avais choisi un supplice relativement doux mais cependant fort pénible. Il s'agissait simplement de ficher une électrode dans chacun de ses testicules et de faire passer un courant électrique. Il gémit à peine lors de la ponction et l'impertinent me demanda même d'augmenter l'intensité du courant, arguant d'une sensation désagréable mais nullement douloureuse. Je ne pris pas la peine de relever le défi qu'il me lançait, sachant pertinemment ce qui l'attendait. Le temps travaillait contre lui, mais il l'ignorait. Moins d'un quart d'heure plus tard son visage se crispait, il respirait plus vite et une mince pellicule de sueur lui recouvrait le torse. Il ne tarda pas à crier et à demander grâce. L'un de mes prisonniers, le seul qui ne détourna pas la tête durant le supplice alors que tous les autres fermaient les yeux, crut pouvoir me traiter impunément de tous les noms d'oiseau. Le malheureux. Mon fouet trempé de goudron et incrusté de petites boules de métal le réduisit vite au silence. Il put supporter vingt coups, hurlant à chaque fois que ses chairs éclataient, zébrant son torse de longues plaies, profondes jusqu'aux muscles eux mêmes largement entamés. Au trentième coup il était mort. Je retournai alors auprès d'Hervé et ne mis fin à ses tourments que lorsque ma semence s'épandit sur sa poitrine. Fallait-il le laisser en vie? Il me restait encore quatre étalons à mettre au martyre, c'était suffisant. Je lui plongeai la lame d'un sabre au milieu du ventre. Il ne mourut que tard dans la nuit, d'une péritonite, sans doute, le risque d'hémorragie foudroyante l'ayant épargné. Le spectacle n'en fut que plus savoureux. Pourquoi ne pas prendre son temps? Le sort que je fis subir à Marc deux jours plus tard nécessita plus de travail de ma part mais je ne regrettai pas mes efforts. Allongé à plat ventre sur la table de dissection et solidement harnaché, j'entrepris la dissection de ses deux fesses afin de dénuder les nerfs sciatiques. Les incisions cutanées et l'électrocoagulation pratiquées sans anesthésie furent déjà un grand moment, très excitant. Mais si je bandais déjà c'était surtout en prévision de ce qui allait suivre. Titiller un nerf tel que celui-là, du diamètre d'un petit doigt, avec une pince à griffes, procure, chez celui qui tient la pince, des sensations extraordinaires. Je me reprochais de ne pas avoir torturé Baptiste de cette manière, le fouet l'avait emporté trop vite. Je crois n'avoir jamais entendu de hurlements plus saisissants. La séance put durer un temps tout à fait acceptable avant qu'un malaise vagal ne lui fasse perdre connaissance. J'attendis qu'il revienne à lui pour le sodomiser. Juste après mon orgasme je le lui lacérais le dos de la pointe d'un poignard. La mort se fit attendre, le bougre était robuste. Il me restait trois victimes. Pour deux d'entre elles la question de leur sort fut vite réglée. Ravagées par le spectacle qui leur avait été offert ces jours derniers et la sombre perpective d'avenir qui se présentait à elles les transformèrent en loques inutilisables. Un coup de couteau dans le cinquième espace intercostal gauche, en montant et en dedans leur creva le cœur pour de bon et définitivement. Restait Stéphane. Le charnier qu'était devenu la cave ne semblait pas l'incommoder le moins du monde. Il attendait son heure avec une espèce d'indifférence qui me laissait perplexe. Au début pourtant c'est lui qui me paraissait le plus sensible. Il avait vomi plusieurs fois, détourné son regard des scènes sanglantes. Par contre la mort expéditive des deux derniers l'avait laissé de marbre. Il avait fixé courageusement leur brève agonie. "Pourquoi m'avait-il gardé pour la fin? Je ne le saurai sans doute jamais. Effrayé, dégoûté, tremblant pour l'avenir qui m'était réservé, je finis, au fil des jours par partager le plaisir du Docteur Mars pour ses agissements abjectes. Sans doute cela ne lui avait-il pas échappé et, pour cette raison il m'épargna. Lorsqu'il me libéra de mes chaînes j'ai bien tenté de me jeter sur lui et de l'étrangler mais jamais je ne me serais attendu à ce qu'il fût capable d'une résistance aussi considérable, et c'est finalement moi qui me trouvai immobilisé. Une belle balafre entre les côtes m'aida vite à comprendre que malgré mes muscles je n'avais pas intérêt à jouer à ce jeu là avec lui. Je devins son esclave dans la prison dorée de son manoir. Il m'a fait l'amour comme un Dieu et les coups de cravache n'étaient pas un prix trop élevé pour le plaisir que j'ai reçu de lui. Il m'a torturé, mais avec tant de finesse que la douleur me faisait bander. Rien à voir avec le sort cruel de mes compagnons de détention. Mon corps porte des marques qui toujours le rappelleront à mon souvenir, de ces plaies soigneusement étudiées, des soins qu'il me prodiguait ensuite… Jamais je ne rencontrerai un type de sa trempe. Aussi lorsque j'ai découvert son cadavre… Suicide à l'insuline. Pour la première et sans doute la dernière fois de mon existence j'ai fait l'amour avec un cadavre. Mais c'était le sien. Le vide que je sens en moi est immense, rien ni personne ne le comblera. Ce furent les derniers mots que Stéphane écrivit sur son journal. On le trouva nu, enlaçant le corps de son maître. L'autopsie ne put conclure quant à l'origine du décès. ********************************************* Le Dr Mars, comme mal réveillé d'un sommeil pénible, peuplé de cauchemars, de ce genre de sommeil qui au matin vous laisse le corps plus lourd que la veille au soir, était allongé sur le dos, nu, tout près de la tombe qui portait son nom. Il s'efforçait de rassembler ses souvenirs comme on peut le faire de scènes décousues d'un rêve fou, défi à toute logique, inacceptable pour ce qui lui restait de conscience, de manière d'être au monde, inadmissible pour ce qui subsistait ancrée en lui de la rigueur universitaire à quoi ses maîtres en médecine l'avaient formé. Il pouvait dire "J'ai été mort", le penser, en être convaincu jusqu'à l'obsession et en même temps bouleversé par cette impossibilité physiologique. Il se souvenait, avant sa mort… Avant… Oui, c'est cela, un médecin, interne brillant, urgentiste, lauréat de la Faculté… Héritier d'une fortune considérable qui lui permettait de vivre de ses rentes sans exercer… Mais alors d'où lui venaient , dans les derniers mois de sa "vie d'avant", ces souvenirs de corps déchirés, mutilés et souffrants… Aurait-il oublié un passé de chirurgien?… Non… Non… Il s'était contenté d'une existence facile dans le manoir que lui avaient laissé ses parents. Son manoir… la cave de l'aile gauche… les hommes torturés… Sébastien… La seringue remplie d'insuline… Et puis plus rien… Plus rien… jusqu'à ce que ses cendres se bousculassent dans l'urne qui les contenaient, comme agitées par un mouvement brownien invraisemblable, portées par cette agitation jusqu'à l'incandescence. De cette chaleur jaillit, non pas une lumière, mais une conscience, un sentiment d'exister à nouveau pour le monde. Puis ce fut un souffle. L'urne funéraire exhala son haleine, humide, chaude, vaporeuse sous l'effet du froid de cette nuit de Décembre, et cette vapeur se concentra, s'incarna, et rendit au monde le Dr Mars sous sa forme dernière, celle d'un homme de trente cinq ans, au visage long et au regard sombre, beau, au corps finement musclé… Puis une main invisible et facétieuse recouvrit sa nudité de vêtements d'un autre âge. Le Dr Mars se trouva bientôt sans qu'il n'y put mais habillé à la manière d'un gentilhomme d'une époque révolue, portant chemise de dentelle à jabot et longue cape de soie noire doublé de velours cramoisi. Apposée au monument funéraire une canne au pommeau d'argent représentant une tête de loup aux yeux de rubis. "A-t-on besoin d'une canne à trente cinq ans?"… Il prit conscience que oui, il en aurait besoin, alors qu'il tenta de se lever. Son poids était devenu à tel point formidable que, prenant appui sur la main droite, il la vit s'enfoncer de l'épaisseur d'un doigt dans la terre glacée de l'hiver. Il se laissa retomber et analysa la situation. Il pouvait penser, respirer, se mouvoir mais avec peine, il ressentait la faim et la soif, il pouvait reconstituer son passé et pressentir une vision des mécanismes mystérieux de sa résurrection, il sentait son sexe, frotté contre les vêtements par les muscles pelviens, mais, sans déterminer facilement laquelle des sensations lui manquait, il nourrissait cette intuition d'un défaut, d'une perte de ce qui faisait de lui autrefois un humain. Il lui fallut une heure entière pour réaliser que son sens tactile avait disparu. Lors de la reconstitution de sa nature les récepteurs de sa peau avaient été négligés. Il n'en douta pas lorsqu'il se rendit compte que son épiderme avait la dureté, la consistance de la pierre. Nouvelle énigme : pourquoi cette gangue si pesante ne se brisait-elle pas à la moindre velléité de mouvement, comment ne pouvait-elle ne pas contrarier le jeu des articulations… "La fonction crée l'organe" lui avait-on appris à la Faculté. Le sens tactile lui serait-il devenu inutile? Pourquoi? En tout cas il tenait l'explication de sa masse extraordinaire, à défaut des moyens de l'employer utilement, et même de la vaincre pour se mettre debout. Découragé il ferma les yeux et ne les aurait certainement jamais ouverts de nouveau si une voix ô combien familière ne l'avait tiré de la léthargie où il menaçait de se laisser aller. Cette voix, celle de Sébastien, lui commandait de réagir, le suppliait faire ce que le malin lui dicterait, le malin qui avait répondu à ses prières en le rendant au monde, de le regarder et d'agir pour qu'il recouvre ses forces, de se saisir ensuite de la canne pour… Le Dr Mars ouvrit les yeux, tourna la tête vers la droite et vit Stéphane, allongé à ses côtés, la chemise ouverte sur son torse nu, son torse balafré de la gorge au pubis, sans doute par le médecin légiste qui avait pratiqué l'autopsie. La plaie avait été refermée par ce fil grossier qu'il connaissait bien. Point par point il défit chacune des sutures, sous les encouragements que Sébastien lui dispensait malgré ses râles de souffrance. Stéphane hurla quand le Dr Mars écarta les berges de la plaie et fit son repas des organes tranchés et remis dans son corps à la va comme je te pousse par le légiste. A mesure qu'il dévorait les viscères de son esclave le Dr Mars sentait ses forces lui revenir et avec elles un sentiment de toute puissance, d'invincibilité, de domination universelle. Quand il en eut fini de son festin il se saisit de la canne, orientant les yeux de rubis vers le corps de son ami. Un bref rai de lumière fusa qui envahit les cavités thoracique et abdominale de Sébastien. Le Dr Mars vit alors se reconstituer un à un les viscères et finalement se refermer sans la moindre cicatrice la plaie cadavérique. Dans un dernier spasme, dans un dernier râle, un jet de sperme s'épandit sur le ventre. Mars le recueillit de sa main et le porta aux lèvres de Stéphane. Il revint à la vie. "Vous voyez cette faible lueur? Ils sont là-bas! - Qui ? – Les cinq. Ils méditent un plan de vengeance, nous devons agir vite ! - Les cinq ? Ceux… - Ceux que vous avez tués. Je n'ai pu obtenir votre salut qu'au prix de leur résurrection. Ils ne possèdent aucun de vos pouvoirs ni des miens mais la prudence impose que nous les éliminions ! - Là-bas, bans cette masure ? Allons-y ! Stéphane avait recouvré toutes ses forces, mais il n'en était pas de même pour Mars qui dut s'appuyer sur sa canne et l'épaule de son ami pour parcourir les quelques centaines de mètres qui les séparaient du cimetière et de la masure. Parvenus à la maisonnette éclairée, sise non loin du cimetière, Mars et son complice s'approchèrent lentement de la seule fenêtre éclairée d'où ils purent voire se tenir une étrange conférence. Passons sur les détails. Les cinq méditaient quant au meilleur moyen de faire rendre gorge au démon qui les avait fait périr dans des circonstances aussi atroces. Revenus à la vie sans savoir comment, gardant dans leur chair les marques des supplices qui leur avaient été infligés, convaincus que leur retour à la vie les désignaient pour l'exercice de justes représailles… C'était sans compter sur les pouvoirs extraordinaires dont Mars sentait monter en lui le germe naissant. Sous les yeux ébahis de Stéphane les cinq hommes ne firent plus qu'un, leurs corps fusionnant tel un métal liquéfié. Les yeux rubis de la canne illuminèrent la scène d'un éclat incroyable… et… Et un seul homme se trouva enchaîné dans la cave de l'aile sud du manoir. Mars et Stéphane contemplèrent un moment ce mystère de beauté, de force neutralisée. "Qu'il reste là, nous nous occuperons de lui plus tard" (à suivre)

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Web-04: vampire_2.0.3.07
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