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Gentils Yankees

by Paul Moran


Gentils Yankees By Paul Moran January 15, 2002

Il faut se représenter l'après-guerre en Allemagne du Sud. En 1955, les jeunes avaient déjà oublié le cauchemar de la guerre et du régime terroriste qui l'avait déclenchée. Nous vivions dans un monde nouveau, imprégné d'humanisme américain, dirigé par un gouvernement et des institutions soucieux de la dignité et du bien-être des citoyens, il y avait une nouvelle monnaie forte bien que rare dans les porte-monnaie ; de nouvelles modes d'habillement et de musique avaient surgi - le jazz, Rock around the clock, Shake rattle 'n roll, See you later alligator, Only You, le divin Elvis surtout - et toute cette nouvelle ambiance était venue dans les bagages de nos libérateurs qui étaient gentils et foncièrement bons. Nous les aimions, nous aimons le peuple américain pour toujours, le peuple.

En 1945, au dernier jour de la guerre, les enfants du village rôdaient autour de la tranchée où la mitrailleuse lourde des Américains avait contrôlé le pont du Danube dans la vallée, mais les soldats étaient déjà partis. Sur le bord de la tranchée, ils avaient laissé un petit tas de conserves de viande broyée et de confiseries exotiques, à notre intention peut-être.

Le lendemain dans la soirée, un gros char montait lentement la rue du village, dans le fracas étourdissant des chenilles. Il s'immobilisa devant la ferme, et le canon de la tourelle tourna en notre direction. Les habitants agitaient, perclus de peur, des draps et des serviettes blanches. Je me tenais au-devant de tout le monde, un frêle gamin en culotte de cuir qui ramait l'air avec une housse d'oreiller. Soudain, le sas de la tourelle s'ouvrit et un soldat émergea, un colosse noir comme j'en avais vu seulement dans la crèche de Noël. Le Roi Mage avait donc troqué sa couronne d'or contre ce bizarre casque rond pour faire la guerre du côté des Américains ? Brusquement, le soldat éclata d'un rire tonitruant qui fit briller de puissantes dents d'un blanc éclatant. Il pointa un objet métallique sur moi, - "ça y est, les soldats ça tue" - et il me prit en photo. Puis il tapait sur la tourelle et le char continuait sa marche fracassante vers la forêt où il devait avoir encore des éléments épars de l'armée allemande. On comprend que ces premières rencontres ont fortement marqué les enfants et les hommes qu'ils allaient devenir.

Dix ans plus tard, 1955. Les villes jumelles d'Ulm et de Neu-Ulm, séparées par le Danube qui marquait la frontière inter-fédérale, étaient situées toutes les deux dans la Zone d'occupation américaine. Les jeunes écoutaient AFN - American Forces Network - et la nuit, l'émission de jazz de Willis Connover sur La Voix de l'Amérique émettant de Monrovia. Notre rêve le plus fervent était d'avoir des Levis jeans qui moulaient si avantageusement les hanches à la place des "culs d'éléphant" d'autrefois qui flottaient comme des jupes, bien que ce fit hurler les mamans "quelle horreur, on voit l'outil de mariage dans ces trucs obscènes" et les pères, ceux qui avaient perdu leur âme avec la guerre, grognaient "Dans MA maison, ja-mais !"

Certaines filles avaient des contacts disons très proches avec les soldats américains parmi lesquels il y avait bien entendu une bonne partie de Noirs. Le résultat des amours coupables avec ceux-là apparaissait des fois quelques mois plus tard en la personne de petittes poupées mignonnes à croquer mais dont les mamans faisaient la honte du quartier. Les garçons trafiquaient de la marchandise telle que Lucky Strike et Old Spice. C'est ainsi que nous nous exprimions en peu de temps dans une sorte de texan gargouillé qui faisait l'horreur de nos pauvres professeurs d'Anglais qui avaient la mission de nous inculquer Her Majesty's English. "Oh Paul, you haf an awfull emerican aktsent." "Better than a Germ'n accent, Ma'am".

Les GIs étaient incroyablement propres, nous apprenions qu'ils prenaient chaque jour des douches chaudes, alors que les garçons indigènes ne disposaient dans la plupart des cas que du seul robinet d'eau froide à l'évier de la cuisine, passe pour l'intimité. Les Américains dégageaient sur leur passage de délicieux effluves, et nous marchions le plus près possible derrière eux, de préférence derrière des Noirs à qui Old Spice donnait une odeur de musc qui nous inspirait des troubles inavoués et inavouables.

Ce n'était bien entendu qu'une minorité parmi les lycéens qui avaient des contacts avec les Américains et qui s'intéressaient à leur civilisation kitsch ou à leur langue. Je faisais partie de ceux qui ne juraient que par les Américains.

Je parlais des fois à Erwin, un camarade de classe, de cet univers exotique qui se trouvait à la porte de notre ville, et un certain samedi soir je faisais le cornac pour l'entraîner au Metro Bar de Neu-Ulm, de l'autre côté du fleuve, une boite à Yankees avec une lourde ambiance faite de flots de bière, de hurlements et du dernier rock 'n roll.

Je serrais quelques mains, très fier de faire valoir devant Erwin ma popularité parmi les Américains. Nous commandions des boissons, il fallait que ce soient des Tom Collins (avec la cerise obligatoire). Vers onze heures, Erwin en avait assez et voulait rentrer.

Sur le pont du Danube qui menait à Ulm où nous habitions, nous rencontrâmes deux hommes en trench-coat, les cheveux blonds à coupe militaire, deux jeunes gens bien en somme. Ils venaient certainement d'une des brasseries du vieux centre pour retourner à leur caserne située à la sortie de Neu-Ulm.

"Hello hello..."- il s'engageait une conversation aimable et banale, du small talk. Nous étions sur le point de nous séparer, quand l'un des deux, celui qui avait été le seul à parler, dit soudain avec un charmant sourire : "Do you want to suck my dick ?"

Comme ça, en toute simplicité - Do you want to suck my dick ? J'eus le souffle coupé. Je connaissais le sens général du mot "suck", alors que le mot "dick" m'était inconnu ; je devinais cependant qu'il devait s'agir d'une partie du corps de l'aimable jeune homme. En clair : Veux-tu (ou voulez-vous, vous deux - la grammaire anglaise ne fait pas la différence) sucer ma bite ?

Je fus saisi de panique : et si Erwin avait compris ? Il affichait pourtant la même expression d'abruti comme toujours et ne disait pas un mot. Que faire, bon sang, que faire ?

En 1955, les liaisons amoureuses et sexuelles entre hommes étaient alors d'abominables crimes poursuivis avec un acharnement féroce par la police judiciaire comme à l'époque de l'horrible Autrichien. Il fallait attendre 1969 pour abolir l'infâme article 175 du Code pénal et pour rendre à l'affaire son vrai caractère, c'est à dire on ne peut plus banal. Mais en ce temps, les parents, la carrière scolaire et universitaire, rien qu'à y penser ! En plus, j'étais un écolier catholique terriblement coincé qui redoutait le confessionnal comme le diable l'eau bénite : "As-tu commis des actes impurs, seul, avec une fille ou avec un garçon ?" Tiens, tiens... Le lendemain, en récréation, les camarades allaient expliquer en termes crus et en pouffant de rire, en quoi cela consistait consistait.

Pouvais-je proposer à Erwin de venir avec nous ? Comment réagirait-il si le charmant Yankee lui expliquait quel service il attendait de nous ? Et si je lui demandais de rentrer seul au quartier pendant que je continuerais la soirée avec les soldats, qu'est qu'il pourrait imaginer ? C'était stupide au fond car nous n'étions pas des amis au sens propre du mot, et Erwin n'était ni bavard ni assez malin pour y penser encore le lendemain. Pris au dépourvu, je dis un bref "Good Night" à ces deux pour continuer notre chemin.

Vingt mètres plus loin cependant, je m'arrêtai et je dis à mon compagnon : "Écoute, vieux, attends-moi un instant, je vais voir si les deux types peuvent me faire avoir une cartouche de Lucky Strike pour demain." Je courais après les deux qui n'étaient pas encore loin et je dis, en haletant :

"J'ai compris ce que vous voulez. Je ferai tout ce que vous me demanderez, mais je dois raccompagner d'abord mon camarade pour qu'il ne soupçonne rien. Il habite la même rue que moi, là-bas près du Cinéma Scala. Est-ce que nous pourrons nous rencontrer dans une heure, disons à minuit pile ? Au Métro Bar, ce serait le plus simple. Je serai prêt à tout." Les deux riaient et se déclarèrent d'accord.

J'accompagnais Erwin jusqu'à sa porte, ensuite je courais comme un fou à travers la ville et par le pont du Danube. A minuit moins dix, j'étais à l'entrée du Métro Bar, ouf !

Heureuse surprise, les deux étaient là, ils buvaient et discutaient avec des camarades GI. J'agitai la main dans leur direction et pris place au bar. Après avoir vidé mon verre, j'allai vers la porte et je fis un autre signe en direction de la sortie ; ils ne réagissaient pas. J'attendais sur le trottoir en face, et quelques instants plus tard, ils sortirent, seuls.

"C'est formidable que tu aies réussi à venir. Je m'appelle Harry, et lui, c'est Jeremy" (celui qui ne parlait pas).

"Mon nom est Paul (je le prononçais à l'américaine). Où allons-nous ?"

"Tu verras sous peu. Je connais un endroit où on ne sera pas dérangé."

"Qu'est-ce que je devrai faire exactement ?"

"Je t'avais demandé si tu veux sucer ma bite, si tu veux prendre mon pénis dans ta bouche pour me faire jouir, si tu insistes sur le détail. En venant à notre rendez-vous, tu t'es déjà déclaré d'accord et prêt à tout, n'est-ce pas ? Tu verras, tu aimeras ça !"

"Mais je n'ai jamais fait une chose pareille, et je ne sais vraiment pas comment cela se passe et ce que je dois faire."

"Ne te fais pas de soucis. Laisse-toi aller, en toute simplicité. Je te montrerai ou bien tu trouveras tout seul comment ça se passe et comment on va jouir au maximum, tous les deux."

"Mais j'ai peur, c'est un crime et puis c'est un abominable péché et si je vous excite trop, n'allez-vous pas... - comment dire - dans ma bouche... ?"

"Arrête tes conneries. Il y a beaucoup de manières qui mènent à la jouissance physique, et jouir sur une bite te fera du bien à toi et à moi et peut-être aussi à Jeremy. Nous ne sommes pas des homosexuels, et à ta manière de parler et de te tenir, je vois que tu n'en es pas non plus. Si tu aimes Dieu et tu ne fais pas de mal à ton prochain, il n'y a pas de péché, rien qu'un petit plaisir qui ne fait du mal à personne et qui ne laisse pas de traces. Mais on arrive."

Nous étions arrivés devant une station de taxis et nous montions dans le premier de la file. Harry dit, en faisant signe vers le sud "To the concern" (c'est ainsi qu'ils prononçaient la mot allemand "Kaserne"). J'eus un choc, ils n'allaient quand même pas se livrer au stupre sur moi dans leur dortoir, devant leurs camarades ?

On voyait déjà les lumières qui illuminent l'entrée de la caserne, quand Harry s'écria soudain : "Stop, stop, stop, je viens de voir passer le type que je devais rencontrer ce soir." Nous sortions du taxi, et Jeremy régla la course. Nous marchions vers la caserne, mais au bout de quelques dizaines de mètres, Harry et Jeremy prirent un chemin de terre qui entrait sur la gauche dans les champs. Après une bonne centaine de mètres, nous arrivions sur une légère descente au fond de laquelle nous tombions sur une haie dense et un gros arbre. "Voici l'endroit tranquille où nous pourrons nous mettre à l'aise" dit Harry en riant, Jeremy riait aussi en ajoutant "Pas de bruit !" Ils avaient l'air d'être familiers de l'endroit.

C'était donc ici, le pied du mur. Je chuchotais :

"Please Sir, fuck me, s'il vous plaît Monsieur, baisez moi, baisez-moi dans le cul. L'été dernier, j'étais à Paris et il y avait quatre ouvriers marocains qui m'ont enculé toute la nuit jusqu'au matin, ça n'a pas fait mal et j'ai joui moi-même tellement c'était bon.. Mais je ne peux pas prendre votre pénis dans ma bouche et avaler votre... Please fuck me, Sir !"

Harry défit sa ceinture et sortit une grosse érection. "Touche-la, serre-la" et mit ma main dessus. Elle était grosse, chaude et dure comme un os, mais le bout n'avait pas cette enveloppe de peau comme chez moi et mes camarades. C'était quoi, un signe distinctif de la race américaine peut-être ?"

Je tremblais de peur. Harry serra ses bras autour de moi et m'embrassait jusqu'au fond de la gorge. La merveilleuse saveur de ce baiser, la saveur d'un adolescent frais et propre, avec un relent de chewing-gum américain me donnait le vertige et me fit chanceler.

"Bon, et maintenant, à genoux, espèce de petit con, et sens si ça sent bon !" Il pesa sur mes épaules avec une force que je n'aurais pas deviné chez cet homme aimable, et il me força à genoux.

Le gros membre, les couilles gonflées qu'il avait sorties de la braguette et l'épaisse toison qui les entourait dégageaient une odeur de savon et de propreté. Soudain, il me serra le cou des deux mains et quand je happais l'air, j'avais déjà avalé le membre dans toute sa longueur.

Voici le moment que j'avais tant redouté. Mais à ma surprise, c'était simple, agréable, chaud, comme un gros fruit juteux. Je me sentais rempli et je souhaitais déjà que cela ne finisse pas. "Merci Harry, c'est merveilleux !"

"Puisque je te l'avais dit. Mais maintenant, suck me Baby, suce-moi mon petit, prends ton rythme, et surtout n'arrête pas."

Je respirais profondément et en peu de temps, guidé par les balbutiements excitées de Harry, j'avais compris comment on excite un pénis en aspirant et en le fouillant avec la langue. Harry ébouriffait mes cheveux et me mit les doigts dans les oreilles, ce qui me poussait au comble de l'excitation. Je nageais dans un flot de félicité.

Au bout d'un temps, j'eus l'impression que son membre devenait plus dur et plus gros. A travers ma prise sur ses fesses chastement couvertes par le pantalon, je sentais comment son corps frémissait. Soudain, ma bouche était remplie d'un liquide chaud qui avait un goût que je ne connaissais pas mais qui n'était pas désagréable. Ce n'était peut-être qu'une giclée ou quelques gouttes, mais l'éjaculation donne toujours l'impression que la bouche va déborder. J'avais d'abord pensé que je cracherais tout par terre ou dans mon mouchoir pour vomir ensuite (je l'apprenais plus tard que les hétéros font ainsi quand l'alcool, des menaces ou le chantage les amènent à une fellation bien menée), mais j'avalais et je léchais encore les dernières gouttes sur le gland de mon merveilleux ami.

Harry poussait un soupir de soulagement et respirait profondément. Il me tapotait sur la tête et chuchotait :

"Mon petit vieux, c'était merveilleux et absolument parfait. Je n'ai jamais eu un meilleur traitement, mais je ne veux pas croire que c'était ta première fois. Tu suces comme un vrai professionnel et on sent que tu aimes ça autant que moi. Merci merci merci."

Pendant tout ce temps, Jeremy avait fait le guet de l'autre côté de la haie, mais quand Harry était proche de l'orgasme, il s'était approché tout près de nous pour voir ma performance. Il ne disait pas un mot, mais il rayonnait de joie.

Je défis mon pantalon et je commençais à me branler. Harry posa sa main sur mon bras :

"Quand tu suces un type ou quand tu te fais enculer, n'éjacule jamais avant ton partenaire. Dès que tu auras giclé, tu te refroidis et tu risques d'éprouver du dégoût ou de l'ennui. Garde ta bite raide, savoure l'excitation qu'on éprouve quand on est tendu comme un arc prêt à casser. Crois-moi, comme ça tous les deux, toi et l'autre, vous en profiterez encore plus." Et il chuchota dans mon oreille : "Jeremy est mon meilleur copain, mais comprends bien, on ne fait rien entre nous. Tu vois le morceau de bois qu'il a dans son pantalon ? Il est très excité et il veut que tu lui fasses comme à moi. Il est trop timide pour te le demander en pleine figure, mais je sais ce qu'il veut et ce qu'il lui faut maintenant. Tu es d'accord ? Fais-le pour moi, s'il te plaît !"

"Tu es le premier homme dont j'ai jamais bu le jus, et je ne t'oublierai jamais, jamais. Une vierge n'oublie jamais son premier homme. Je t'aime, je t'aime d'amour même si tu ne peux pas m'aimer de la même manière. Tu m'as marqué pour le reste de ma vie. Mais je ferai tout ce que tu me demandes, avec plaisir. Je lui ferai la même chose qu'à toi, mais pour moi, ce ne sera pas la même chose."

Je me mis à genoux et j'ingurgitais sans hésiter l'érection que Jeremy avait sortie précipitamment de son pantalon. A vrai dire, c'était comme chez Harry, un gros os dur, épais et chaud. L'homme ne disait rien, il gémissait seulement un peu et gigotait légèrement en avant et en arrière, mais il ne me foutait pas la bouche comme me le faisaient plus tard des militaires portugais ou des chauffeurs de taxi au Maroc. Je finis par sentir un frisson qui le parcourait, il se crispa et tira une chaude giclée dans ma gorge. Après avoir terminé correctement la séance, rien ne me retenait plus, je fis tomber mon pantalon sur les chevilles et je me masturbais avec de grands gestes, les jambes écartées, devant les deux hommes que le spectacle n'excitait visiblement pas mais qui regardaient - on voyait quand même un peu si près de la ville - avec sympathie comment les gouttes blanches de ma charge tombaient dans l'herbe,

Nous retournions vers la route goudronnée. Sur les derniers mètres, nous chancelions comme des ivrognes pour le cas que quelqu'un nous voyait et se demandait ce que ces trois avaient fait dans les champs. La précaution était inutile, et une fois sur le goudron, nous marchions d'un pas normal en direction de la ville. Harry s'arrêta devant un arrêt de bus, un abri équipé d'un banc. Il expliquait : "Si tu as aimé ce que nous venons de faire, nous pourrons toujours nous rencontrer ici. Les bus passent jusqu'à minuit. Personne ne fait attention à un homme qui marche ou qui est assis en regardant ses chaussures. Ne traîne jamais debout, ne regarde jamais les gens dans les yeux, et tu seras invisible. C'est ce qu'il faut quand on est après les garçons comme nous trois. Tu as compris ?"

Nous fixions un rendez-vous pour le week-end suivant, et nous revenions sur nos pas jusqu'à l'entrée de la caserne. Jeremy demanda à un des chauffeurs de taxi qui attendaient là (ils comprenaient tous l'américain qu'il leur fallait) combien coûterait la course jusqu'à la gare centrale d'Ulm, et il paya.

Le surlendemain, j'expliquais à mes parents que je m'étais inscrit dans un club de cinéma qui projetait tous les samedis, en nocturne, des films français en version originale. En tant que lycéen, j'aurais droit à un tarif très réduit ; ce détail plaisait bien à mes parents. J'eus la clé de l'appartement et je pouvais partir avec mon vélo.

Dès lors, je rencontrais régulièrement Harry et Jeremy, et nous prenions chaque fois notre plaisir habituel, chacun gardant son rôle, je les suçais une ou deux fois, et eux, ils étaient contents. Il ne fut jamais question d'argent, mais Jeremy m'apportait de petits cadeaux du PX, leur Économat, des savons parfumés, des dentifrices, des magazines et des paquets de cigarettes, tout ce que les soldats ont l'habitude de donner aux garçons indigènes qui leur font des gentillesses.

Deux mois se passaient ainsi quand Jeremy arriva un soir seul à l'arrêt du bus. Il me fit signe, et nous partions sur notre chemin de terre. Au bout de quelques 20 mètres il s'arrêta et m'expliqua : "Harry est de garde, cette nuit et demain."

Je demandais : "Est-ce que vous êtes des amants ? Est-ce que vous faites des choses ensemble ... ?

Jeremy éclata de rire : "Mais non, petit imbécile. On s'est jamais touchés, ce serait de l'inceste ! Tu vois, nous avons grandi tous les deux dans une petite ville du Midwest. Quand nous avions atteint l'âge, tu comprends, Harry s'est mis à sortir avec les filles, pour danser ou pour le cinéma, mais au bout d'un temps, cela ne lui disait plus rien de tenir les mains ou d'échanger de chastes caresses, tu connais le petting. A la campagne, les filles refusent de se faire pénétrer, par crainte de conséquences. Alors, les garçons les ont convaincues de leur faire des gâteries avec la bouche. Tu vois, Harry et moi, nous n'avons pas de secrets entre nous et quand il me racontait ses premières expériences dans ce domaine, il se mit à rire et dit, la matraque dans ton pantalon montre bien que cela t'intéresse. Le week-end suivant, il est venu avec deux filles, et après le cinéma, l'une d'elle s'est exercée sur moi, et c'était merveilleux. Cependant, au bout d'un temps, nous ne trouvions plus de filles disposées à nous faire jouir. Elles avaient certainement compris que nos intentions n'étaient pas sérieuses et que nous voulions seulement tirer notre coup. Quant aux putes professionnelles, nous n'avions ni l'occasion dans notre petit bled, ni l'argent pour nous faire jouir en payant. Et c'est pas facile à organiser.

Un soir, Harry m'a appelé pour me donner rendez-vous dans la petite rue derrière la mairie, elle est très mal éclairée. Je ne finissais pas de me poser des questions, tout en sachant que Harry avait toujours des idées. Soudain, une grosse voiture bleue s'est arrêtée devant moi, et la voix de Harry est venue du siège arrière. "Hey, Jerry, monte à l'avant, vite, c'est moi, Harry." Au volant, il y avait un gros monsieur chauve, et j'ai reconnu un commerçant bien connu de la ville. Il m'a tendu la main "Hello, je suis Allen, et tu dois être Jeremy, n'est-ce pas ?" Et déjà nous étions partis. Je me suis retourné vers Harry : "Que... que... Qu'est-ce qui se trame là... ?"

"Te fais pas de soucis, relaxe. Tu vas pas tarder de comprendre." qu'il me répond.

La voiture quittait la ville et s'engageait dans un chemin qui menait dans les champs, pour s'arrêter dans un bosquet, tous feux éteints. Le conducteur est descendu pour monter sur le siège arrière. La nuit était profonde, mais un faible clair de lune permettait quand même de voir à l'intérieur de la voiture. Quand je me suis retourné, assez fâché, pour demander à Harry de m'expliquer enfin, j'ai vu qu'il descendait ses jeans et ses boxer shorts, son sexe se dressait en l'air et Monsieur Allen y a plongé avidement. C'était donc ça ! J'avais compris. Au bout d'un temps, Harry a poussé un profond soupir, l'homme aussi, et c'était la fin du petit festin. Mon ami est descendu de son côté, a mis de l'ordre dans ses vêtements et puis a ouvert ma portière : "Allez, passe à l'arrière."

Je me suis installé sur la banquette arrière et Monsieur Allen me dit avec un large sourire : "Alors, Jeremy, montre-moi les bonnes choses que tu as dans ton panier." J'ai suivi l'exemple de Harry, et l'homme m'a bien sucé et il a tout pris. Son menton grattait mes cuisses et cela me chatouillait au point que j'ai lâché ma charge avec un cri. C'était le meilleur pompier qu'on m'avait jamais fait. A vrai dire, mon expérience n'était pas très vaste et puis les filles suçaient d'une manière plutôt timide.

Aussitôt, nous sommes retournés en ville, et Monsieur Allen nous a fait descendre au même endroit où il m'avait pris. Il nous a donné un peu d'argent de poche, "comme ça vous pouvez inviter les filles à la danse ou au cinéma."

Cette amitié, occasionnelle mais très agréable, a duré assez longtemps, dans une parfaite discrétion_ il n'y a jamais eu des rumeurs ou d'autres complications, jusqu'au jour où nous avons été appelés sous les drapeaux. Nous avions la chance de faire notre formation de base dans la même unité qui a été transférée ensuite ici, à New Ulm."

Je n'aurais pas cru que Jeremy pourrait tenir de si longs discours. L'histoire de leur affaire avec Mister Allen m'avait cependant violemment excité et j'avais hâte à être dans notre cachette habituelle pour faire mon job.

"Attends, il y a encore quelque chose. Tu te rappelles, tu avais toujours pleurniché "Fuck me please, Sir, baisez-moi, Monsieur !" Tu as toujours envie ?"

"Ah oui, merci, merci cher Jere... "

"Arrête, il ne s'agit pas de moi. Je suis venu avec quelqu'un qui brûle d'envie d'enculer un garçon. Tu vois l'homme là-haut au bord du goudron ? C'est Winslow. Il nous a suivis à distance, je lui avais dit qu'il attende là au coin pour que je puisse négocier avec toi d'abord."

Les phares d'une voiture qui venait du côté de la caserne éclairèrent l'homme le temps de quelques secondes.

"Mais... mais, c'est un nègre !" balbutiais-je.

"Non, petit connard, ce n'est pas un nègre, c'est un simple appelé du contingent des Forces armées des Etats-Unis. Du reste, c'est un jeune homme de Boston, il est correct et bien élevé, un intellectuel plutôt, mais il faut dire aussi qu'il devient un porc quand il est excité, sexuellement je veux dire. Et cette nuit il est particulièrement chaud. Si tu veux te faire baiser, tu auras le double avantage d'être baisé par un jeune sportif et par un noir."

"Mais comment sait-il, celui-là ? Est-ce que tu as mis une annonce sur le Stars and Stripes disant "petit Allemand veut se faire... ?"

"Mais non, petit con. Je l'ai rencontré l'autre soir au bar du EM Club, notre Enlisted Men's Club, le soir après ce lundi où il avait fait tellement chaud. On suait et on buvait. Et lui, Winslow, soupirait "Je suis tellement chaud ce soir, il me faut absolument une femme pour baiser. Est-ce que tu en aurais une qui marche ?"

"J'en ai une, et je la garde pour moi. Mais pour le cas que tu n'en trouves pas, il y a d'autres moyens pour tirer son coup, comme par exemple des hommes ou des garçons. La sensation est la même quand tu sautes un cul, et le résultat aussi."

"Ah oui, à Miami j'avais une fille de Puerto Rico, très chaude, qui me soulageait régulièrement. Or, une certaine nuit, son jeune frère est venu au rendez-vous pour me dire qu'elle était empêchée ce soir pour une affaire de famille ; toutefois, si c'était très urgent dans mon slip, il pourrait peut-être essayer de la remplacer. J'étais surpris, mais aussi curieux et j'ai essayé. C'était différent, avec ses fesses lourdement musclées et le trou très serré. Je cognais, mais il souffrait beaucoup et quand c'était fini, il jurait qu'il ne se ferait plus jamais enculer par un animal monté comme moi. Mais puisque nous en parlons, est-ce que TOI tu ne pourrais pas m'aider ?"

Je lui ai dit (c'est Jeremy qui parle) : "Si tu penses ce que je pense que tu penses, tu ferais mieux de protéger tout de suite ton nez et tes dents !"

"Pour l'amour du ciel, ce n'est pas ça à quoi je pense, non non non. Mais tu connais peut-être un garçon indigène ou quelque chose dans ce genre... "

"Non, ce n'est pas dans mes fréquentations. Mais un de nos camarades ici m'a parlé une fois d'un collégien allemand, maigrichon (excuse-moi, Paul), qui tremble toujours de peur mais qui fait la vraie salope quand on l'aura bien échauffé au préalable. Je vais essayer de te l'avoir pour le samedi soir."

"Oh, merci beaucoup, mais est-ce que tu ne pourrais pas venir pour nous présenter (introduce, en américain) l'un à l'autre ?"

"Pour t'introduire, si tu comprends à quoi je pense, tu n'auras pas besoin de mon coup de main. Mais sérieusement, Samedi soir, non, ce ne sera probablement pas possible, mais je vais essayer quand même."

Et nous voici. Winslow est en train d'attendre. Je peux lui dire que tu es d'accord et je l'amène ? Si tu ne veux pas, l'occasion ne se présentera pas de sitôt et ne compte plus sur moi pour te chercher d'autres. Alors quoi ?"

"OK, amène-le, mais dis-lui qu'il soit correct et poli. Je suis un homme et pas une vieille pute. Et puis, est-ce que tu crois qu'il me donnera un petit quelque chose après ?"

Après cet autre long discours, Jeremy retournait au coin de la route pour parler à l'homme. Celui-ci lançait ses bras en l'air, apparemment enthousiasmé. Les deux s'approchaient.

"Hello, je suis Winslow, et tu dois être Paul. M'accorderas-tu les joies de la sodomie ?" Bon ciel, quel style !

C'était un jeune homme d'une rare beauté, avec des sourcils très fins et une mince moustache. Le trait le plus frappant de sa beauté que je remarquais malgré l'obscurité était sa peau, d'une couleur appétissante comme du chocolat au lait, et douce au toucher comme du daim lissé.

Arrivés à notre cachette derrière la haie, je me mis immédiatement à genoux pour gratifier Jeremy d'un traitement très intense. Et il était déjà prêt, bite en l'air. Winslow s'est placé tout près de nous. Il ne semblait nullement surpris par la disponibilité immédiate de Jeremy et par notre muette connivence, il comprenait certainement que la prudence est de mise et qu'on doit afficher d'abord le hétéro pur et dur avant que l'autre ne se soit compromis. Puis il ouvrit sa ceinture. Oh non, l'organe que je distingais du coin de l'œil, vraiment l'organe noir d'un animal, avait l'épaisseur de mon avant-bras (j'admets, j'étais maigre). Malgré ma frayeur, je poussais Jeremy à un orgasme débordant, sans perdre une goutte. Mais maintenant !

"Oh please Sir, s'il vous plaît, Monsieur, je n'arriverai pas à faire rentrer ce gros machin, il va me déchirer, ayez pitié de moi !"

"Toi et moi, on est venus ici pour une bonne partie de cul. N'aie pas peur, tu connais l'expression - ANY BOY CAN, n'importe quel garçon en est capable, n'importe lequel. Avec ma méthode, je rentre ma matraque dans le trou le plus serré sans que cela fasse mal. Tu verras. Et maintenant, ta gueule, baisse le pantalon, tu m'entends, salope, baisse le pantalon, les mains sur les genoux" et il me secouait violemment.

"Aide-moi, Jeremy !

"T'enfais pas, petit Paul tu as eu ce que tu as voulu. Arrête de te crisper, laisse-toi porter par la vague, et tout sera plus facile. Allez, Winslow, encule-le, il en veut, mais en douceur."

Je sentis quelque chose comme une huile froide dans ma raie, et en regardant pardessus l'épaule, je vis que l'homme sortait cette huile d'un tube pour en graisser son gros membre. Il me mit un doigt dans le cul, puis deux et il les tournait lentement, très lentement. Maintenant, ce serait le gros morceau !

Une fois de plus, ce n'était pas aussi affreux et douloureux comme j'avais craint. Il ne rentrait pas tout le membre d'un seul coup, mais avançait d'un centimètre, se retirait, avançait de nouveau, se retirait, avançait encore une fois et un petit peu plus loin, en une lente progression, jusqu'à ce que je sente son ventre et ses couilles sur mon cul, dedans jusqu'aux poils du pubis. Cette procédure très lente, pas à pas, ouvre le cul de tout garçon pubère et permet ensuite une action plus sauvage, sans douleur et sans blessure. Même pour baiser il faut de l'intelligence.

Après avoir occupé le bastion, le beau Noir se mit à pomper, rentrant sortant rentrant sortant. Il saisit l'os de mes hanches pour m'attirer et pour me repousser. C'était une parfaite partie de cul, elle me faisait du bien à moi et elle lui faisait du bien aussi, à en juger d'après ses grognements. Tout cela ne faisait pas mal, c'était chaud et affreusement gluant.

Quand il arrivait à l'orgasme, les coups devenaient plus rapides et plus brutaux. Il retira enfin son membre gluant et dégoulinant de mon cul, me saisit par le bras pour me faire tourner et cria : "Et maintenant, tu vas me nettoyer cette queue avec ta langue."

Franchement, cette fois il était allé trop loin. Je refusais, et cette fois ce n'était pas le jeu habituel pour exciter le type. C'était NO, tout simplement. Tout ce que vous voulez, avec qui vous voulez, mais ça, jamais !

"Explique-lui, Jeremy, Non c'est non, ou je vais courir sur la grande route et crier."

"Du calme. petit Paul, il n'insistera pas."

Winslow se mit en rage et crachait des insultes comme salope, tapette, suceur de bites et autres vilainetés. Il s'écria : "Je te punirai, je t'enculerai maintenant comme un sauvage. Allez, ouvre ton cul !" Il versa le contenu du tube dans la fente de mon cul et, sans préliminaire, rentra sa matraque dans toute sa longueur. Je ne voulais pas le décevoir en avouant que je n'avais pas mal puisqu'il avait déjà élargi le passage. En même temps, je bandais comme un forcené à cause des insultes humiliantes dont il accompagnait ses coups. Il ne prononçait pas le mot "Blanc" mais cela devait lui faire du bien d'en humilier et déshonorer un en toute impunité devant un autre Blanc. Toutefois, je comprenais qu'il ne faisait que jouer le sadique fou et qu'il n'avait aucune intention de me faire du mal voire de me faire saigner. Cette fois, son orgasme était encore plus délirant que la première fois, et Jeremy était obligé de le taper sur la tête pour le faire taire.

"Je dois aller derrière l'arbre" dis-je, et Jeremy me passait un paquet de mouchoirs en papier. Quand je revenais après m'être abondamment soulagé, les deux hommes étaient assis par terre et fumaient. Jeremy prit dans sa poche un flacon plat avec du whisky et m'en versait sur les doigts, façon de les laver ; c'était un homme plein de ressources et de petites attentions. Nous fumions tous les trois. Winslow n'arrêtait pas de demander pardon : "Quand je suis excité, je deviens un porc." Jeremy riait aux éclats, en sourdine.

Notre respiration s'était calmée quand Jeremy descendit brusquement son pantalon et son slip jusqu'aux chaussures. Il me jetait un regard tendre et dit : "Paul darling, un traitement comme celui de tout à l'heure me ferait énormément du bien. Voudraiss-tu me... ?" Au fond, j'étais déjà fatigué, mais je ne me lassais jamais de sucer ce membre si bien formé et de jouir de ce délicieux jus d'homme. En aurais-je jamais assez un jour ?

Jeremy me réservait alors une surprise. Il restait assis par terre si bien que je devais m'appuyer sur mes genoux et sur mes coudes pour pouvoir le sucer, mon cul en l'air. Et comme il fallait s'y attendre, l'assaillant arrivait déjà. Winslow me caressait lourdement le cou, le dos, le ventre, les fesses et, ronronnant comme un gros chat, il tira mon pantalon et mon slip jusqu'aux genoux. De nouveau l'huile, de nouveau le gros membre dans le trou élargi, mais lentement cette fois, presque tendrement. Quand les deux hommes eurent joui, presque en même temps, l'un dans ma bouche et l'autre à l'arrière, je me couchai sur le dos et je commençais à me branler avec un peu d'ostentation, en roucoulant et gémissant. La représentation semblait surtout fasciner Winslow, pour ne pas dire exciter. Mais maintenant j'avais plus qu'assez pour aujourd'hui.

Au moment de la séparation, Winslow glissa un billet dans la poche de ma chemise. Quand j'étais loin, je voyais que c'était un billet de 5 dollars. Le cadeau courant pour les garçons qui avaient été gentils avec des messieurs était alors de l'ordre de 10 marks ou de 2,50 dollars, ce que j'avais entendu dire dans la cour du lycée (Pouah, dégueulasse... !). J'étais très content de cette générosité, mais il fallait que je pousse mon vélo sur la plus grande partie du trajet vers la maison.

La semaine suivante c'était Winslow qui vint seul à notre rendez-vous à l'arrêt du bzs. Sur le chemin de notre nid d'amour, il me fit savoir que l'unité de Harry et de Jeremy avait été transférée à Francfort pour leur rapatriement aux Etats-Unis. Oh !

"Harry t'envoie ça" dit-il en me donnant une bague en argent que je garde jusqu'aujourd'hui dans cette boite sur mon bureau. Mais pas de photo, pas d'adresse, rien. Des adieux pour toujours.

Winslow avait apporté une couverture légère comme pour un pique-nique, et nous faisions l'amour sur le sol, d'une façon gentille, presque sentimentale. Il m'embrassait même dans la bouche. Mais avant d'arriver à l'essentiel que j'attendais, il me coupa le souffle :

"Paul darling, je n'ai jamais eu l'occasion de... l'occasion... de sucer la bite d'un jeune Blanc. Je ... je vou... je voudrais sentir une fois ce que tu ressens quand tu le fais avec Jeremy et Harry. Tu me laisses... ?"

Ce superbe mâle avait certainement un problème avec les Blancs, mais qu'importe, j'étais prêt.

J'avais l'habitude, quand je partais vers nos rendez-vous, de m'arrêter dans un café et de boire un ou deux verres de gin, façon de me donner du courage. A cette occasion, je profitais toujours de la toilette et dès que j'étais seul, je lavais aussi mon membre et surtout le gland pour être propre quand je me branlais à la fin de nos ébats. Nul besoin dès lors de refuser ou d'avoir honte. Quand on garçon refuse une proposition malhonnête, c'est souvent pour la raison, jamais avouée, que lui ou son slip ne sont pas propres ce jour-là. C'est pour la même raison que beaucoup de garçons qui font le trottoir, s'ils ont un minimum de décence, préfèrent l'appartement du client ou l'hôtel où ils peuvent prendre une douche avant le travail. Cela leur permettra de s'abandonner ensuite au stupre sans aucune retenue.

Je faisais un peu de pruderie, mais Winslow dit "Tu pourras bien te laisser faire ce que tu fais à mes camarades", il fouillait dans ma braguette, sortait ma bite devenue raide et les couilles, il les léchait comme une gourmandise et finit par ingurgiter le membre au fond de la gorge. Les yeux fermés, il se mit à me sucer avec la même lubricité experte que j'avais développée au cours de ces rencontres nocturnes. Brusquement, il s'arrêta, ferma ses mains autour de mon cou et haletait : "Si tu dis un seul mot à quiconque sur ce que je fais maintenant, je t'étranglerai avec ces deux mains ici dans les champs."

"Ne dites pas de conneries, Sir. Est-ce que vous ignorez vraiment la situation dans laquelle nous vivons ici ? Je suis soumis au code pénal allemand. Croyez-vous vraiment que je suis si bête pour raconter les secrets de mes activités sexuelles à quelqu'un, pour me dénoncer moi-même à la justice ? Est-ce que je vous ai jamais raconté ce que je fais avec Harry ? O.K., tu m'as vu en action avec Jeremy, mais si tu veux savoir ce qu'il y a eu avec Harry, il faut lui demander à lui. Bon, et maintenant ouvre ta belle bouche chaude, respire profondément et vide la bite blanche de l'écolier indigène, jusqu'à la dernière goutte. Go, suck me, Sir !"

Je fus submergé de frissons par les contractions de cette bouche chaude et baveuse, tout mon bas-ventre se concentrait sur mon membre raide d'où le beau jeune Noir tirait le jus. Je frémissais, je tremblais. C'était une sensation de liberté comme quand on nage dans la piscine sans maillot, le sexe libre dans l'eau. Maintenant je comprenais pourquoi ces jeunes gens étaient si avides de trouver des bouches goulues qui leur suceraient le pénis. J'avais en même temps l'impression que Winslow n'était pas le hétéro à 100 pour-cent qu'il prétendait être. Toutefois, ce n'était pas grave ni extraordinaire. Harry m'avait fait comprendre que tous ces jeunes gens n'étaient pas des pervers, mais tout simplement des hommes qui cherchent un petit plaisir physique somme toute assez banal, et ce plaisir n'altérait en rien leur comportement ou leur personnalité. Nous continuions à faire l'amour jusqu'à l'épuisement, Winslow me demandait de lui rendre la politesse, il était aussi excité comme toujours et éjaculait avec un râle. Pour finir la séance, il m'enculait, calmement et longuement cette fois.

Je l'ai rencontré encore aux deux week-ends suivants, et notre programme ne changeait plus, il me suçait, puis c'était mon tour de le sucer et il finissait par me baiser deux fois de suite. Il avait de la force, mais c'est normal à cet âge ; moi-même je tirais plus tard, par les moites nuits d'été, jusqu'à cinq coups avec ma copine du moment, une dame mariée. Peu à peu Winslow avait abandonné son langage ordurier quand il bandait ou tirait son coup, et nos coucheries devenaient presque sentimentales, comme entre bons copains.

A la fin de notre troisième séance je ne fixai pas de nouveau rendez-vous. Cela m'a coûté énormément, car par ce qu'il faisait ou se faisait faire, Winslow était l'amant rêvé pour mon tempérament plutôt passif. J'aurais voulu connaître Winslow l'intellectuel, l'Américain cultivé, mais c'était comme dit la chanson "l'amour des matelots" qui ne restent jamais longtemps dans un port. Hélas.

Maintenant, les vacances d'été allaient commencer et je devais travailler dans une usine pour gagner des marks pour un autre voyage à Paris. L'année prochaine serait celle du baccalauréat. J'avais mené une vie sexuelle très remplie, même au ralenti d'un rythme hebdomadaire. Il fallait cependant éviter d'être pris au piège et de devenir une vieille folle connue de tous les policiers et dont la vie tournerait uniquement autour du pénis de garçons de plus en plus jeunes. L'expérience d'une sexualité soi-disant "anormale" mais simple, presque innocente que j'avais eue avec ces jeunes Américains propres et simples par contre ne me mettait pas en danger. Elle ne m'a jamais traumatisé. Elle ne m'a pas déséquilibré, je n'avais pas de crise d'identité, seulement le stress causé par une rigoureuse dissimulation. Le frisson des interdits brisés et les abus sexuels dont j'avais été gratifié m'avaient lavé, en une sorte de catharsis, de bon nombre de superstitions obsessionnelles qu'imposaient la société et la religion. Pour être précis, imposées plutôt par l'Eglise, car la religion n'a rien à voir avec la sexualité et très peu avec l'Eglise qui l'a transformée en un folklore fétichiste.

Je ne regrettais et je ne regrette toujours pas cette belle aventure, mais désormais, un nouveau chapitre allait s'ouvrir devant moi.

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Note l'auteur : Le roman "For a Lost Soldier" de l'auteur néerlandais Rudi van Dantzig (1992) traite du même sujet de relation sexuelle entre un soldat de l'armée de libération et un garçon indigène âgé de 12 ans. On trouvera chez www.amazon.co.uk des critiques sévères des lecteurs qui condamnent l'abus sexuel du soldat canadien sur son petit amoureux qui sera brisé par le départ subite de son "amant". Un jeune adulte comme Paul, intellectuel et curieux du monde, allait bien supporter une telle séparation. Le roman a été porté à l'écran (VHS et DVD, librairies et VPC gay) en anglais, sous le même titre. Toutefois, le film déforme le livre.

© Author and Freya Communications Inc.

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Der Besuch von Kamel

Der Besuch von Kamel 1961 In meinem ersten Studienjahr in Frankreich hatte ich ein Zimmer in einem Badeort unweit der Stadt; den Besitzern der Ferienhäuser war es recht, wenn diese auöerhalb der vier Sommermonate bewohnt waren, und so lagen die Mieten niedrig. Wenn man jedoch nachts den letzten Triebwagen versäumt hatte, musste man die 12 km zu Fuö traben. Gegen Semesterende lieö mich

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