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Sourds-muets !

by Paul Moran


Sourds-muets ! by Paul Moran January 15, 2002

1990 En Afrique du Nord, c'est Tunis et la Tunisie qui sont de loin le meilleur endroit et le plus aimable. Les hommes, les plages, et cette cuisine ! Rien qu'à penser aux briqs...

Si on fait un peu attention, la drague est moins risquée que dans d'autres pays d'Afroque du Nord. Les hommes ne sont pas agressifs, ils sourient, et la police veille sur la sécurité des touristes, non pas sur ce qu'ils font tant qu'on respecte les lois et la discrétion. Une bonne partie de cul n'est pas un crime.

Pour la bagatelle, ça marche. Ne cherchez pas les bars pédé, les folles et les gigolos endurcis. Les adolescents et les adultes sont simplement des machos qui veulent se soulager et qui font ce que font les machos - ils baisent ou se font sucer. Pas de caresses, pas de baisers extatiques - rien que tirer un coup. Le soulagement physique ne compromet pas leur dignité masculine et n'altère pas leur personnalité, ce qu'ils craignent comme la peste. Les jeunes demandent très gentiment un petit cadeau, il y a quelques années, le tarif pour un bon travail était de 10 Dinars, environ 70 Francs. Cet argent sert d'alibi, le garçon ne donne pas la jouissance et n'en reçoit pas. Ä'argent permet aussi à maint jeune chômeur de survivre pendant quelques jours ou e3 le donner à sda maman pour faire le marché. Somme toute, c'est une chose plutôt naturelle, à condition que cela reste discret.

Comme il n'y a pour ainsi dire pas de jeunes filles, et qu'un Arabe n'acceptera jamais de donner son cul - dira-t-il -, le principal objet sexuel est le touriste européen. Une bonne partie de ceux qui viennent seuls est à n'en point douter sensible aux charmes de la gent masculine

Il faut dire que cette vue de la scène est celle du touriste ou du transporteur en transit qui pass rapidement. Malgré tout l'émerveillement que lui arrachent ce pays enchanteur et ses charmants habitants, il ne voit que la surface des choses et ignore en particulier la sensualité et la sentimentalité débordantes des gays tunisiens qui ne l'attendent pas à la descente du ferry. Ce ne sont que l'anonymat de l'internet et les cybercafés qui foisonnent sur le continent qui viennent de révéler cette face cachée de la réalité.

L'Avenue Habib Bourguiba monte de la Place d'Afrique vers la Cathédrale catholique, désaffectée, et vers la Médina. Des rangées d'arbres habités par des myriades d'oiseaux siffleurs, des massifs de fleurs, des kiosques à journaux, à musicassettes et à fleurs dont les citadins semblent raffoler ; quand c'est la saison, beaucoup de jeunes portent une fleur de jasmin derrière l'oreille. A deux heures du matin, les camions-citernes de la municipalité arrosent et nettoient toute l'Avenue. Entre les arbres des allées, il y a partout des bancs qui facilitent le rapprochement, très souvent sans arrière-pensée. "Vous permettez ? ... Il fait beau ce soir..."

Si vous vous promenez au milieu de l'allée, vous verrez le langage des yeux. Si l'un des hommes qui passent ne vous plaît pas ou devant un policier (il y a une centaine qui gardent le Ministère de l'intérieur "il abrite le fichier de la population..."), vous regardez par terre. C'est simple. Bien sûr, l'Avenue n'est pas le champs de course des satyres en rut, écume a la bouche et bite au vent. Loin de là, c'est la promenade du sympathique peuple endimanché de Tunis, des couples qui avancent d'un pas mesuré, de jeunes papas aux yeux de braise qui poussent le landau de bébé, des bandes de jeunes filles qui rient sans savoir de quoi, de dignes vieillards en djellabah et fez rouge ou en costume croisé, avec le petit ruban à la bouzonnière.

De temps à autre, pas trop souvent, on croise un homme ou un adolescent qui vous regarde droit et en souriant dans les yeux, pendant que sa main passe furtivement sur le devant de son pantalon. Il faut connaître voire attendre le geste pour le remarquer. Si le message vous intéresse, vous faites le même, et quelques mètres plus loin, vous vous retournez. Soyez sûr que l'autre s'est également arrêté et retourné. On fait le ballet d'approche contournée, et on passe dans une petite rue latérale. Dans presque tous les cas, l'autre te suit et te contacte, à moins que ce ne soit un allumeur, la version masculine de l'allumeuse. Puis, cigarette s'il vous plaît, du feu s'il vous plaît, et l'affaire est dans le sac. Il ne reste qu'une question : "Tu connais un coin tranquille ?"

Un soir, très tard, j'ai croisé ainsi sur l'avenue trois hommes, jeunes, plutôt lourdauds comme des cantonniers ou des manœuvres en costumes de dimanchequi ne semblaient pas leur aller. Celui du milieu arborait un large sourire en ma direction et tripotait le devant de son pantalon avec une grosse main. Les deux autres le regardaient faire et éclataient de rire vers moi, en hochant la tête oui oui oui.

Le scénario habituel : quelques pas plus loin me je retourne, et ils attendaient déjà. Avec un signe de la tête, je rentrais dans une rue latérale, déserte à cette heure. Les voilà qui arrivaient déjà et m'encerclaient contre le mur.

En raison de l'heure tardive, je voulais abréger et je demandai - "Alors, qu'est que vous voulez ?" Des gloussements excités me répondirent. Je croyais avoir compris : "Lah afhamou al arabiya-"

Même réaction. Celui qui m'avait accroché pointa sur ses oreilles et sur sa bouche et agitait son index "non non non", les deux autres acquiesçaient en riant.

Mince alors ! Trois sourds-muets ! Qu'est que ça va devenir ? Je leur fis signe avec les sourcils, les épaules et les mains - "Alors quoi ?"

Nouvelle explosion de joie. Le plus petit de la bande forma un O avec l'index et le pouce de la main gauche pour y agiter l'index de la main droite. Ensuite il pointa sur ses deux camarades et sur lui-même. "Quoi., tous les trois ?" en montrant le chiffre avec mes doigts. "Non, trop dur" en tapant sur le biceps et le ventre dur du grand. Leur interprète secoua la tête et sa main fit "doucement, gentiment". Ils prenaient une mine de chien battu : "s'il vous plaît, s'il vous plaît." "Bon, d'accord, mais" - avec le même geste - "doucement, gentiment, entendu ?" Ils gloussaient, en anticipant la réjouissance, et la bande des quatre se mit en route pour le cœur faiblement éclairé de la vieille ville. On y trouve encore le vieux système français du bouton qui ouvre la porte d'extérieur pour donner accès à l'escalier qui monte vers les apppartements.Ils m'entraînèrent sous l'escalier où on gare d'habitude les vélos, "chchcht" et s'apprêtaient au bon festin anal, tous debout, et moi le pantalon sur les chevilles.

Le premier, l'interprète (ils ne pouvaient pas me dire leurs noms) était plus petit que moi, il se tenait sur la pointe des pieds et sautillait. J'avais pitié de lui, et je me baissais, les mains sur les genoux pliés. Son camarade, le grand, se tenait devant moi, sortit son calibre qui correspondait à ce que laissaient présager ses grosses pattes, et il fourbissait lentement le monstre. Le troisième faisait le guet à l'entrée, une main sur le battant entrouvert de la porte et l'autre dans les profondeurs de son pantalon.

Mon fouteur gargouillait "aa aah aahrrrf..." et faillit perdre ses esprits quand son coup partait par spasmes.

Il fut suivi par le grand qui me baisait lentement et chaudement. Comme j'étais terriblement excité, je n'éprouvais aucune douleur, rien qu'une indicible, chaude félicité. Cela prenait du temps car je pense qu'il se contrôlait pour faire durer son plaisir. A la fin, il s'immobilisa, attirait mes hanches, et je sentis une sorte de chaleur à l'arrière du ventre. Il attendait un peu, puis se retira et essuya son calibre dans son mouchoir. Fait inouï chez un Arabe, il m'embrassa sur le cou et sur les lèvres, il ne semblait pas se gêner devant ses camarades. Dommage, c'est pour lui que j'aurais voulu rester à Tunis.

Ce fut le tour du troisième qui fut remplacé à son poste de guet par l'interprète. Je n'avais plus tellement envie après la bouleversante secousse donnée par le Grand, mais une promesse est une Promesse.

Le garçon traversa le couloir, son érection à la main ce qui fit rire les deux autres ("chcht"). Il se mit immédiatement à la besogne et me ramonait avec ardeur. Quand il eut fini, je touchai la main du Grand qui comprit et me gratifia d'un autre numéro magistral et exaltant. Il gloussait de joie.

Nous quittions les lieux avec beaucoup de précautions parce que c'était quand même risqué ; à tout moment un des habitants de l'immeuble pouvait se rendre compte de cette intense activité en bas de l'escalier. Quand nous nous sommes sséparés dans la rue près du Boulevard, les trois me firent des adieux enthousiastes - aaa aaa aaarrh. Cela devait faire un bon bout de temps qu'ils n'avaient plus joui. Ils ont certainement plus de difficultés que d'autres pour trouver un exutoire, et se satisfaire entre eux est entièrement exclu selon leurs mœeirs. Quant à moi, j'étais bien content d'avoir pu m'acquitter de ma B.A. du jour.

(C) Author and Freya Communications Inc.

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June 5, 2002 Un de ces garçons de la plage Deuxiême Partie Les premiêres personnes qui me saluaient à mon arrivée à l'hótel de la plage de Fajara étaient Diallo, le Peulh habillé en flic anglais. Et Stephen comme il fallait s'y attendre. Diallo riait : "Depuis lundi, lui est là à l'arrivée chaque navette qui vient de l'aéroport." Stephen se donnait un air três

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Web-02: vampire_2.0.3.07
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