Gay Erotic Stories

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Petit Moussa

by Paul Moran


Petit Moussa By Paul Moran January 15, 2002

1980 Au cours de mes missions en Afrique occidentale, je m'arrangeais toujours pour faire escale à Dakar afin d'y passer deux ou trois nuits. J'aimais l'air de la ville, l'ambiance du Centre, le port altier et les magnifiques robes des dames, les effluves des épices et encens venant de large du continent, les snacks de chawarma, les bars populaires et, surtout, mes amis. Je sais pourquoi.

On n'avait rien à craindre quand on "était dedans". Pour être tout à fait à l'aise, il fallait trouver un hôtel où on pouvait entrer la nuit à deux ou à trois sans avoir à donner de longues explications au portier qui, évidemment, n'était pas responsable de la vertu de ses clients mais de leur sécurité. Il fallait choisir soit les grands hôtels avec un bar au premier étage d'ou partait l'ascenseur vers les étages, ou alors les annexes des petits hôtels où lon prétendait avoir un budget très limité.

J'avais débarqué en début d'après-midi, et je passais maintenant par le vieux quartier pour aller prendre un verre sur la grande Avenue du Centre. Dans une petite rue transversale, le trottoir était encombré par un petit chantier. Un adolescent gâchait du mortier et hissait les seaux par une poulie au deuxième étage où un autre ouvrier les vidait et les renvoyait en bas. Je m'étais arrêté pour admirer la scène. La sueur ruisselait sur le torse du jeune manœuvre et brillait sur ses pectoraux et son dos lourdement musclés, un adolescent trapu qui devait m'arriver juste à l'épaule ; c'est le genre qui me fait toujours perdre la tête. Il avait le cou puissant, la tête ronde d'un Mandingue et le front bas. Un petit nez camus lui donnait un minois avenant. Les larges pieds et les gros orteils montraient qu'il avait beaucoup marché et porté de lourdes charges dès son très jeune âge. Sa tenue de travail était une vieille culotte, ample et déchirée.

Quand il vit que je l'observais, il s'interrompit un instant, tripotait lourdement le devant de sa culotte et m'adressa un large sourire qui allait d'une oreille à l'autre. Je lui retournais le sourire et faisais les gros yeux sur ses gestes équivoques. Un hurlement vint d'un haut, le jeune répondit sur le même ton : "Waou, patron" et se hâta à remplir de nouveau le seau de mortier qu'il hala en haut, exhibant ainsi un magnifique jeu de muscles qui luisaient au soleil. J'avais reculé et je m'étais détourné pour ne pas avoir l'air, vu d'en haut, de le détourner de son travail. Quand le seau était redescendu, il se tournait de nouveau vers moi avec les mêmes gestes lascifs, inconscients certainement mais le fait est quand même qu'il se massait le sexe en me regardant d'un air ravi.

"Salut !" "Salut, Monsieur !" "Ça va ?" "Ça va." "Ça va bien ?" "Ça va très bien." "Tu veux me dire quelque chose ?"

Nous fûmes interrompus par la montée du seau. Je repris :

"Tu veux me dire quelque chose ?" "Nn... non .. mm, nnon..." "Écoute, je vais te laisser travailler. Tu descends à quelle heure ?" "A cinq heures, Monsieur." "Bon, je serai là-bas à l'angle de la rue. A tout à l'heure !" "A tout à l'heure, Monsieur, merci, Monsieur."

J'achetais quelques nouveautés de littérature africaine dans ma librairie habituelle sur l'Avenue et pris un verre à la terrasse d'un café. Quelques minutes après cinq, je le voyais descendre la petite rue, habillé cette fois de sandales, d'un jeans délavé et d'une chemise à carreaux qui serrait sur son torse. Pour ne pas nous faire remarquer, puisqu'en Afrique les Européens sont toujours la cible de la curiosité des gens, nous nous mîmes à monter l'Avenue. Il m'arrivait en effet à peine à l'épaule.

"Eh bien, voilà, tu me regardes dans les yeux, tu me fais de gros sourires, tu fouilles au fond de ta culotte - est-ce un message ou veux-tu me demander quelque chose ?

"Non, Monsieur, il n'y a rien." Il était rudement embarrassé et avalait sa salive, il avait à coup sûr quelque chose sur la langue et n'osait pas le dire. Je sentais que je l'avais ferré.

"Bon, alors, s'il n'y a rien, je m'en vais. Salut." Je m'éloignais. Comme je m'y étais attendu, il m'arrêta :

"Monsieur..." Cela sonnait comme "s'il vous plaît, Monsieur !".

"Comment tu t'appelles ?"

"Moussa, Monsieur"

"Je m'appelle Paul. Écoute, Moussa, tu veux me poser une question et tu as peur parce tu ne l'as jamais posée à un étranger, juste ? Je sais parfaitement ce que tu veux, c'est une chose simple et normale, et il n'y a pas de mal du tout. D'avance, la réponse est oui, avec plaisir. Et maintenant, parle."

Il avalait toujours sa salive, et poussa, en regardant par terre : "Monsieur, les copains m'ont dit que les Blancs font des choses... et... qu'ils font des choses... et..."

"Qu'est-ce qu'ils font exactement ?"

"Les copains appellent ça la chose des Blancs, et je crois que c'est très amusant puisqu'ils rient beaucoup."

"Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?"

Panique dans ses yeux.

"Et maintenant tu es curieux et tu veux savoir comment ça se passe et comment ça fait, n'est-ce pas ? Si tu veux, on peut s'amuser ensemble. N'aie pas peur, dès qu'il y a quelque chose qui ne te plaît pas on arrête tout de suite, tu t'en vas et personne n'en saura jamais rien. Je suis dans un petit hôtel près d'ici, tu viens avec moi ?"

La capture d'un novice, le détournement progressif est une situation qu'on savoure normalement plus longtemps, des fois pendant des semaines et des mois, mais j'avais mon avion le lendemain au soir. J'allais donc droit au but, ce qui embarrassait encore le jeune homme au plus haut point.

"Oui... peut-être... non, excusez-moi... Enfin oui, d'accord, mais pas tout de suite. Je voudrais rentrer d'abord à la maison pour me laver et pour me changer."

Le garçon avait fait un premier pas, et maintenant il fallait lâcher la laisse pour lui donner l'occasion d'exacerber sa curiosité et sa lubricité naturelle. Il n'en serait que d'autant plus décidé à s'engager dans tout qu'on peut demander au cours d'une première expérience. Je lui donnai rendez-vous à 7 heures sur la terrasse d'un café sur l'Avenue, avec 200 francs cfa pour le taxi collectif à la Médina et retour.

De nouveau, il fut à l'heure, mais cette fois pomponné, avec un pantalon noir et une chemisette blanche bien repassés (les jeunes gens d'Afrique excellent dans cet art), avec des chaussures cirées. Sa peau luisait et il sentait bon le savon et la fraîcheur. Nous partîmes aussitôt, et je lui fis porter les quelques livres que j'avais achetés dans l'après-midi ; cela donne toujours un autre air à un jeune garçon qui accompagne un Européen adulte.

Nous n'avions plus rien à discuter en cours de route, et quand nous sommes arrivés dans ma chambre, sans avoir rencontré personne, le jeune s'assit dans le fauteuil et fixait son regard sur la pointe de ses chaussures. Voici le moment difficile, l'entrée en matière et le passage à l'action. Dans la rue, il était libre et pouvait s'enfuir à tout moment à gauche ou à droite, mais dans la chambre d'hôtel, il était déjà pris dans un piège. C'était à moi de prendre l'initiative.

"Je comprends, la première fois on ne sait pas ce qui va se passer, la deuxième fois on sait et c'est facile. Si tu veux, on va s'amuser un peu, mais une fois de plus, tu peux t'en aller à tout moment. Je ferme la porte pour qu'on ne vienne pas nous déranger, tu vois, la clé reste là dans la serrure, et je vais éteindre la lumière, comme ça tu seras moins gêné." Pour dire la vérité, un Blanc est souvent gêné devant le corps bien moulé d'un adolescent noir et sa belle peau appetissante. La lumière venant de la rue suffisait largement ; le meilleur est bien sûr de faire l'amour avec un Noir au clair de lune qui envoie des reflets bleus sur la peau.

Moussa enleva très lentement ses chaussures, y fourra ses chaussettes et plia son pantalon et sa chemise avec soin sur le dossier du fauteuil. Son slip lourdement rempli était en satin rouge, ce qui n'est pas rare chez les jeunes d'Afrique, mais il y avait peut-être une intention de dessous affriolants pour l'occasion, qui sait ?

Je le pris par la main pour l'entraîner à côté de moi sur le lit. Je commençais par caresser le garçon et l'embrasser sur la bouche (french kiss comme disent les Américains) pour le prendre en main. Je passais d'abord ma main tout doucement sur ses pectoraux, ses épaules, son ventre, ses cuisses. Il ne bougeait pas, il avait l'air figé, comme apeuré. Puis je posais lentement mes lèvres sur les siennes. La bouche de l'adolescent s'ouvrit comme une fleur de jasmin, charnue, chaude et pleine de saveur. Comme par instinct, il se coucha sur moi pour labourer ma bouche de sa langue, en respirant de plus en plus fort. Son membre dur se pressait contre mon ventre, je descendis son slip pour caresser le membre épais et plutôt court, la gentille bite grasse d'un adolescent. Je voulais éviter qu'il ne se calme, et je lui murmurai à l'oreille : "Tu veux que je te fasse la chose des Blancs ?" Il criait presque, "Oui, fais-le-moi, fais-le-moi."

Il se glissait sur mon corps vers la tête du lit, et j'infligeais avec ma langue des décharges électriques à ses tétons, je passais sur son ventre, les poils crépus et durs du bas-ventre et j'arrivai sur la verge. Soulevant ses hanches, je la pris en entier dans la bouche. Il s'immobilisa sous l'effet de surprise et je le laissais en jouir, mais quand il commençait à bouger, je sortais tout le répertoire du suceur impénitent. Comme il était très excité et risquait d'exploser à tout moment, j'alternais perfidement les hardiesses salaces et les ralentissements. Un chaste pompier ou le quickie que prodiguent les petits vagabonds de Bucarest n'aurait pas produit l'effet nécessaire, il fallait qu'il n'oublie jamais de sa vie l'ivresse qui l'agitait dans cette nuit moite sur un lit d'hôtel.

En effet, le garçon qui avait l'air plutôt calme dans la rue, était déchaîné au plus haut point, il s'agitait, il ramait, se trémoussait, il haletait, en tirant sur mes cheveux. Aux approches de l'éjaculation, je lâchais son membre et je me mis à sucer ses couilles qui s'étaient déjà durcies, l'une, puis l'autre, puis je les pris tous les deux dans la bouche, en suçant goulûment. L'adolescent grognait de plaisir. Enhardi, je le poussais sur le côté et continuais mon périple vicieux. Ma langue explorait la raie entre les fesses musclées qui étaient dures comme du bois. Au point où je l'avais excité, il n'avait pas la violente résistance que les garçons opposent instinctivement à intrus, et il les déserrait même pour me permettre d'humecter de ma salive le petit anus et de le titiller. Visiblement, il avait confiance en moi, il savait que je n'avais pas l'intention de forcer la petite porte de son jardin secret, seulement de le taquiner pas une allusion.

Mon agression indiscrète le poussait cependant au paroxysme, il saisit brutalement mes oreilles et m'enfonça son membre dans la bouche pour éjaculer aussitôt en longs jets. J'aurais bien voulu goûter de ce jus de garçon, mais je le fis couler dans la serviette que j'avais placée là pour qu'il ne soit pas dégoûté si je l'invitais par exemple au restaurant plus tard.

Épuisé, le garçon tomba sur le côté mais continuait à caresser rêveusement ma main et mon bras de sa main calleuse. "C'est bon, la chose des Blancs... " murmura-t-il.

Au bout d'un répit rêveur et souriant, il commençait à bouger de nouveau, à me serrer dans ses bras et à me faire sentir son membre qui avait raidi de nouveau. La pression devenait plus forte, et l'intention, claire.

"Tu veux la même chose ?"

"Pourquoi, il y a autre chose ?" Ah, le petit voyou !

Je ne disais rien, je lui tournai seulement le dos. Cette fois, nul besoin d'explications, la nature du jeune mâle se frayait tout seul le chemin dans l'antre qui l'attendait fébrilement. Une fois entré, il me tourna sur le ventre et se mit à me baiser en vrai macho. C'était fort, mais pas brutal ni ridiculement rapide, et ses mains ne cessaient de me caresser le dos, les épaules, les cheveux. Avec cela, il murmurait des mots que je ne comprenais pas, des mots en dioula, mais apparemment des mots de frénésie érotique. Il m'est arrivé plus d'une fois que le garçon qui me baisait haletait au rythme de ses hanches "je t'aime je t'aime je t'aime..."

Je lui disais seulement de ralentir et de freiner de temps en temps pour faire durer ma félicité, et la sienne aussi. Après un orgasme de tornade, il s'affala de nouveau sur le côté, en souriant comme un ange. "Merci, Paul, c'est merveilleux. Je veux toujours rester avec toi."

Je sursautai, maintenant cela pouvait se compliquer.

"Dis-moi, c'est la première fois qu'on t'a fait la chose des Blancs ?"

"Oui, c'est la première fois, mais demain ce sera plus facile pour moi comme tu as dit."

"Dis-moi, c'est la première fois que tu as fait comme maintenant ?"

"Oui, c'est la première fois que j'ai fait avec un homme." J'avais compris.

"C'est différent avec une fille ?"

"Je ne sais pas, je n'ai pas baisé beaucoup, et avec toi, c'est la première fois. Je pense, que ça fait du bien avec une fille comme avec un homme, pareil, mais je crois que c'est plus simple avec un homme. Tu peux te laisser aller et tu n'es pas obligé de jouer au dur. Et puis toi, tu ne tomberas sûrement pas enceinte et quand on aura fini, tu ne me demanderas pas un cadeau "pour faire le marché." Il riait aux éclats.

"Écoute, Moussa, tu parles de demain, tu dis que tu veux rester avec moi. On se connaît depuis quelques heures seulement, et tu ne me connais pas du tout. Je te dois la vérité, même si ce sera dur pour moi et dur pour toi." L'angoisse se mettait à effacer le sourire.

"J'habite en Europe et pas à Dakar, je voyage beaucoup et je ne fais que passer ici. Demain soir, je dois partir pour Conakry pour une affaire de mon employeur . Je passe une ou deux fois par an par Dakar, chaque fois que je peux."

Le sourire avait disparu, le garçon était visiblement abattu. J'avais peur d'une réaction violente, car les amants sénégalais sont connus pour leurs crises de jalousie qui tournent souvent à la violence, avec le couteau ou des éclats de verre. Moussa par contre se maîtrisait, bien qu'avec difficulté à en juger de la lourde respiration qui agitait sa poitrine. Il y eut un long silence.

"Écoute Moussa, nous nous sommes amusés sur le lit, et tu m'as bouleversé de fond en comble, tu es un amant fantastique et j'espère que tu l'as aimé, toi aussi. Je te promets, dès que je pourrai revenir à Dakar - et maintenant j'ai une raison très importante pour le faire. je te chercherai dans la ville et je te demanderai directement si tu as envie ce soir-là. En attendant, il faut que tu vives ta vie et ta vie sexuelle. Alors, puisque c'est la première fois chez toi, je dois te dire quelques vérités."

"Baiser, ce n'est pas l'amour, ce n'est pas le mariage, c'est le plaisir, et le plaisir, tu peux le prendre de plusieurs manières, même de manière inhabituelle. Quand tu te rhabilles après, c'est fini. C'est ton plaisir à toi et tu peux le prendre comme tu veux, tant que cela ne te fasse pas du mal. Mais fais attention, il y a quand même des dangers quand on fait l'amour avec un homme. Le premier est que tu sois dévoré de honte et que tu croies devenir fou. Mais réfléchis, la honte c'est toujours devant les autres. Tu n'as pas honte de ce que tu fais dans la toilette ou la nuit sous ta couverture, car personne ne te voit.

Ensuite, tu peux te sentir coupable et maudit à cause de notre religion. Or, ne crois pas ce que disent les vieux qui disent qu'ils connaissent les intentions de Dieu. Ne crois pas ce que des mortels ont accumulé pendant des siècles en décrets et commentaires dans cette histoire de chariah. Il n'y a qu'une seule vérité - et elle est dans Le Livre. Lis-le, en français c'est le plus facile. Donc, ceux q ui aiment les hommes doivent aller à la mosquée comme tout homme civilisé et honnête.

Un autre danger quand tu fais l'amour avec un homme, c'est de te sentir comme une femelle et de devenir une folle avec une perruque blonde et de hauts talons." (je faisais la folle en battant des mains comme des ailes de colombe.)

"Ne me dis pas des conneries, Paul, c'est impossible, je suis un homme."

"Une folle ne mérite nullement le mépris, mais elle (ou il) souffre énormément du mépris des gens. Tu peux faire l'amour avec des hommes comme tu as fait aujourd'hui ou comme j'ai fait aujourd'hui (il eut un violent geste de recul, ah non, jamais de ma vie), mais tu restes toujours un homme, que tu sois couché au-dessus ou en dessous. L'essentiel, ne te sens jamais soumis, ne te laisse jamais dominer. Tu m'as baisé aujourd'hui, mais tu ne me possèdes pas et je ne suis pas ta fille, nous étions deux partenaires qui ont fait l'amour ensemble, ensemble je dis. Je suis libre, Et toi aussi, tu es libre et tu dois toujours maîtriser la situation. C'est comme cela qu'on peut gérer tout cela sans laisser des plumes."

"Autre chose. Tu sais peut-être qu'il y a des garçons qui se postent la nuit derrière les gros arbres des allées et qui font "psst psst" quand la voiture d'un monsieur bien mis ou d'un Blanc passent lentement avec la vitre ouverte.

"Décidément, tu me dis des bêtises. Les copains m'ont parlé de ces pauvres types qui sont dans l'alcool, dans le yamba et qui attrapent de sales maladies. Et en plus, il paraît que cela ne paie même pas. Non non non. Je suis normal."

"Eh bien voilà, maintenant tu as compris, tu es normal ! Ensuite, deuxièmement, sois discret. Ne raconte jamais aux copains ce que tu as fait ou ce que vas faire, même pas à ceux qui couchent comme toi avec les hommes. Si tu veux t'amuser avec un homme, choisis le bien, quelqu'un qui ne bavarde pas. En général tu peux faire confiance aux Blancs sous ce rapport. Si tu tombes amoureux d'un homme - si, si, cela arrive - ne le lui dis pas, ne le lui écris jamais, montre ton amour par ton affection et par la solidarité. Il y en a parmi les Blancs en Afrique qui aiment les garçons, et ils pourront t'aider à progresser dans la vie, c'est comme ça chez nous depuis des milliers d'années. Mais il faut qu'ils soient absolument sûrs de toi. Ne trahis jamais un ami blanc ou son identité, cela lui permettra de t'aider."

"Troisièmement, respecte les gens. Le garçon qui baise le cul de son ami doit le respecter comme un citoyen honnête, et celui-là doit respecter comme un citoyen honnête celui qui le baise. Pareil pour sucer le bangala ou pour se faire sucer le bangala. Ne montre jamais personne du doigt, en particulier jamais un pédé, une folle ou un prostitué, et tu seras respecté par tout le monde. Il ne faut pas se compliquer la vie. Rappelle-toi : maîtrise de toi, discrétion, respect."

Après ce long discours qu'il fallait absolument tenir à cette occasion pour que le garçon ne tombe pas dans une crise d'identité, nous prenions une douche enjouée et nous descendîmes dans la rue.

En haut de l'Avenue, près du grand marché qui inonde le quartier (et jusqu'à l'Arrivée de l'aéroport de Roissy) de l'odeur des épices et des ingrédients de l'encens venus de toute l'Afrique, j'entrai dans une petite ruelle qui partait de l'Avenue. Il y avait au bout, sous un hangar en tôle, une petite gargote où mon ami Lassine faisait la cuisine sur deux réchauds à pétrole. Les clients, des manœuvres, des portefaix du marché et vendeurs à la sauvette éreintés, y prenaient des repas des plus simples pour quelques sous. Lassine était un ancien combattant de l'armée française en Indochine, l'actuel Vietnam, où ses blessures lui avaient valu une médaille et une maigre pension. C'était surtout une folle éperdue ("non, je ne suis pas une reine, je suis l'impératrice"). Il attirait, après le départ des travailleurs, des gais locaux qui venaient s'asseoir pour papoter. Avec moi, il se retenait cependant et nous pouvions discuter comme des gens normaux. Nous étions des "sœurs".

Il y avait peu de clients ce soir, et nous nous assîmes près des réchauds de Lassine qui se mit à roucouler : "Oh, bon soir Paul, quel plaisir de revoir notre grand voyageur. Tu es sûrement venu pour faire d'abominables folies ce soir avec les grands garçons, hein, grand voyou ? Et regardez-moi le petit poussin que tu as dragué, ooouuuiii qu'il est mignon, un vrai lollipop... "

"Ta gueule, Lassine, arrête tes insanités de folle. Je suis venu cet après-midi et je dois repartir demain soir à Conakry. Moussa que voici n'est pas mignon, ce n'est pas un poussin, c'est un homme, et un dur. Il "est dedans", mais c'est un "joss" (dans le jargon des gais d'Afrique, "être dedans" signifie être du milieu sans précision de ce qu'il fait, alors que "joss" est, à Dakar, le mâle exclusivement actif. Tant qu'on sache, pour le moment... )

"Je te dirai une chose, et c'est une menace : respecte-le ! Moussa viendra te voir de temps en temps quand il aura un problème, aide-le puisque c'est pour moi que tu le feras, mais parle-lui sérieusement et conseille le sagement. Tu

peux lui proposer des amis sérieux et discrets, sans révéler son identité, c'est lui qui choisira. Tu as compris ? bien compris ? Ma ! Chère ! Sœur

Nous goûtions aux délices culinaires de Lassine, et je lui laissais une bonne petite somme pour d'éventuelles dépenses en rapport avec Moussa. Puis je dis au revoir à mon amant d'un jour, très vite, tout juste pour voir qu'il avait les yeux embués. Il resta cependant de marbre. J'avais le cœur lourd, certainement moins lourd que Moussa.

Manque de chance, je mettais plusieurs années avant de pouvoir revenir à Dakar. Le temple gastronomique de Lassine était toujours au même endroit et Lassine faisait toujours la folle comme avant. Il changeait cependant de ton lorsqu'il me parlait de Moussa qui s'était très bien tenu durant tout ce temps. Ce n'était plus Petit Moussa, il était devenu grand et fort, il pratiquait le karaté et roulait sur une grosse moto. Il était toujours "dedans" mais on ne lui connaissait pas d'amants et on ne le voyait jamais traîner dans les bars gais. Aux dernières nouvelles, il travaillait comme dessinateur dans le cabinet d'un architecte blanc (Lassine fit un clin d'œil coquin), et il allait se marier bientôt, d'après ce qu'on disait.

Je n'ai pas revu Moussa. A vrai dire, il ne me manque pas trop car je ne l'avais connu que pour quelques heures - inoubliables certes - mais je suis plus qu'heureux à l'idée que sa première expérience avait bien tourné et qu'il faisait son chemin. J'ignore si ce chemin est passé à travers les draps, mais si c'est le cas, Moussa y est passé avec décence et la tête haute.

(C) Author and Freya Communications Inc.

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Wer erinnert sich noch an die Nachkriegszeit in Süddeutschland ? 1955 war der Krieg schon lange vorbei, die Menschen – keine Volksgenossen mehr - lebten in einer von Grund auf neuen, von amerikanischem Humanismus geprägten Welt mit einer bürgerfreundlichen Regierung und ebensolchen öffentlichen Einrichtungen, mit einer starken, wenn auch noch spärlichen Währung, neuen Moden in Kleidung

Nur ein Beachboy, Part 1

Mit den weißen Touristen ist leicht Geld zu machen. Aber wer gewinnt ? Wer verliert ? Nur ein Beachboy Teil 1 Als Land ist Gambia ein eigenartiges Gebilde; es erstreckt sich vom Atlantik auf beiden Ufern des Gambiastroms 470 km landeinwärts, ist aber an der engsten Stelle nur 24 km breit, und die Küstenlinie im Westen beträgt gerade 80 km. Mit einer Oberfläche von

Nur ein Beachboy, Part 2

Nur ein Beachboy, Teil 2 Die ersten Personen, die mich bei der Ankunft im Strandhotel von Fajara begrùöten, waren Diallo, der britisch ausgerùstete Nachtwächter. Und Stephen, wie zu erwarten. Diallo lachte heraus: "Seit Montag ist der hier bei jedem Bus vom Flughafen." Stephen gab sich sehr cool: "Guten Abend, Sir. Wie geht es Ihnen ? Wie geht es Ihrer Familie, wie geht es Ihrer

Petit Moussa

Petit Moussa By Paul Moran January 15, 2002 1980 Au cours de mes missions en Afrique occidentale, je m'arrangeais toujours pour faire escale à Dakar afin d'y passer deux ou trois nuits. J'aimais l'air de la ville, l'ambiance du Centre, le port altier et les magnifiques robes des dames, les effluves des épices et encens venant de large du continent, les snacks de chawarma, les bars

Sourds-muets !

Sourds-muets ! by Paul Moran January 15, 2002 1990 En Afrique du Nord, c'est Tunis et la Tunisie qui sont de loin le meilleur endroit et le plus aimable. Les hommes, les plages, et cette cuisine ! Rien qu'à penser aux briqs... Si on fait un peu attention, la drague est moins risquée que dans d'autres pays d'Afroque du Nord. Les hommes ne sont pas agressifs, ils sourient, et la police

Stricherehre

West Africa 1980 Haben Sexarbeiter eine Ehre ? Wenn du einen Jungen mietest für zuvor ausgemachte Dienstleistungen und für einen, manchmal hartnäckig ausgehandelten Preis, kannst du ihn dann wie Dreck behandeln, nur weil du meinst, dass er etwas Schmutziges, Ekelerregendes tut, wenn er dich nach deinen Wünschen sexuell befriedigt ? Logischerweise bist du genau so schmutzig und

Taubstumm!

Tunis 1985 Tunis ist der beste und der freundlichste Ort in Nordafrika. Die Menschen, die Strände, die Küche, man denke an die briqs ! Nur eines - man muss Französisch sprechen. Dann hat man die Auswahl. Mit Englisch hat man nur den Hotelportier, und ob der gerade mögig ist ... Tunesien ist nicht so riskant wie gewisse andere Länder in Nordafrika, wenn man aufpasst. Die Männer

Un de ces garçons de la plage, Part 1

June 5, 2002 L'argent est facile avec les touristes blancs - mais qui gagne, qui perd ? Un de ces garçons de la plage Première Partie En tant que pays, la Gambie a une curieuse configuration. Elle s'étend de la côte atlantique sur les deux rives du Fleuve du même nom sur 470 km vers l'intérieur du continent ; la largeur est de 24 km à l'endroit le plus

Un de ces garçons de la plage, Part 2

June 5, 2002 Un de ces garçons de la plage Deuxiême Partie Les premiêres personnes qui me saluaient à mon arrivée à l'hótel de la plage de Fajara étaient Diallo, le Peulh habillé en flic anglais. Et Stephen comme il fallait s'y attendre. Diallo riait : "Depuis lundi, lui est là à l'arrivée chaque navette qui vient de l'aéroport." Stephen se donnait un air três

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